Yaël Braun-Pivet sera la candidate de la majorité à la présidence de l’Assemblée nationale mardi 28 juin, à l’issue d’un vote conjoint mercredi 22 juin avec les députés MoDem et Horizons. L’ancien président de la commission juridique du Palais-Bourbon, réélu député des Yvelines dimanche et ministre des affaires étrangères depuis le 20 mai, est bien parti pour succéder à Richard Ferrand, perdu au second tour des législatives. Ce serait la première fois en France qu’une femme deviendrait présidente de l’Assemblée. Mme Braun-Pivet a remporté le scrutin secret de mercredi contre le président sortant de la commission des affaires économiques, Roland Lescure, par 105 voix contre 85, avec deux abstentions et deux abstentions. Au premier tour, les anciens ministres Barbara Pompili et Joël Giraud ainsi que Sophie Errante ont été éliminés de la course. Eric Woerth, ancien député des Républicains (LR) rallié à Emmanuel Macron, avait finalement renoncé, car il était marcheur du “second tour”. Lire aussi : Législatives 2022 : Yaël Braun-Pivet réélue aux Yvelines
Aspirations en Macronie
C’est le 28 juin que l’élection du président de l’Assemblée nationale aura lieu en hémicycle à partir de 15 heures par tous les députés, au scrutin secret dans la tribune. L’ancienne vice-présidente de l’Assemblée LR, Annie Genevard, a déjà précisé qu’elle serait également candidate au perchoir. Si la majorité absolue des voix n’est pas obtenue aux deux premiers tours de scrutin, une majorité relative suffit au troisième tour, ce qui devrait garantir, par accident, l’élection de Mme Braun-Pivet, qui détient 245 sièges sur 577.
Lors de son premier mandat, Braun-Pivet, avocate de profession de 51 ans, a donné un renouvellement à la commission juridique de la Convention et s’est fait des alliés, après un démarrage lent, notamment dans l’affaire Benalla. La députée n’a pas caché ses ambitions, s’étant présentée en 2018 pour le perchoir avant de retirer sa candidature face à Richard Ferran qui avait pourtant dit “n’incarne pas le renouveau”.
“Si elle remporte le vote aux élections partielles, nous lui demanderons de démissionner pour prendre son risque”, a déclaré mercredi une source gouvernementale. Les territoires d’outre-mer dont elle avait la charge pouvaient se réjouir de la nouvelle.
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Le monde avec l’AFP