Ces derniers jours, plusieurs posts sur les réseaux sociaux expriment leur indignation face à l’existence d’une carte bleue spéciale pour les immigrés, qui leur permet de retirer chaque jour d’importantes sommes d’argent aux frais du contribuable. Ce système concerne en réalité les demandeurs d’asile et est soumis à diverses conditions.
A lire également : VRAI OU FAUX. Ocean Viking : Les migrants qui ont pris le contrôle du navire vont-ils vraiment séjourner dans un village de vacances de luxe ?
Montant versé lors de la décision sur la demande d’asile
L’allocation pour demandeur d’asile, ou ADA, a été créée en 2016. Elle n’est accessible qu’aux demandeurs d’asile remplissant plusieurs conditions selon le site du service public : avoir accepté les conditions matérielles d’accueil proposées par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), avoir plus de 18 ans, être titulaire d’une attestation de demandeur d’asile, avoir des revenus inférieurs au RSA. Ce dispositif existe en raison d’une règle concernant les demandeurs d’asile qui leur interdit de travailler dans les six mois suivant leur arrivée. L’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) statue théoriquement sur la demande d’asile pendant cette période.
Allocation versée selon l’état civil
En conséquence, les demandeurs d’asile reçoivent une carte de paiement, mais il est impossible de retirer de l’argent avec celle-ci ou de payer et transférer de l’argent en ligne. Seul le paiement en magasin est possible. Le revenu distribué est également basé sur l’état matrimonial. Selon l’AFP, pour atteindre le seuil des 40 euros par jour, il faudrait cumuler 9 enfants et ne pas avoir de toit. Les célibataires bénéficient de 6,80 euros + 7,40 euros en cas de non accès à un logement gratuit. Le montant moyen par mois est actuellement de 380 € selon l’OFII, soit 12,25 € par jour : un montant légèrement inférieur à un foyer de 3 personnes ou à une personne bénéficiant d’une aide complémentaire.
Plus de 100 000 parties intéressées
Le montant cesse d’être versé après la décision définitive sur la demande d’asile ou lorsque le bénéficiaire quitte la France. Il est également supprimé dans de nombreux cas : en cas de refus d’une offre de séjour, de refus de fournir les documents demandés ou de recel de ressources. Selon un rapport budgétaire 2021, 141 331 personnes bénéficiaient de l’ADA en août 2020, dont 47% perçoivent un montant supplémentaire s’ils n’ont pas accès gratuitement à un logement ou à un logement. Dans le projet de loi de finances de 2021, 459 millions d’euros devaient être affectés à cette mesure.