À moins d’informations nouvelles sur l’entente amicale que Hockey Canada a signée avec la présumée victime, on apprend que cette entente n’est pas la première du genre conclue par la fédération canadienne. Après avoir rappelé que les fonds utilisés pour indemniser la jeune femme ne provenaient pas d’argent versé par le gouvernement fédéral, Smith a reconnu que d’autres victimes avaient déjà bénéficié d’offres similaires. “Il y a deux autres cas qui font toujours l’objet d’une enquête et dont je ne suis pas autorisé à discuter ici. On m’a également dit que 5 ou 6 ans avant mon arrivée au pouvoir, deux ou trois situations similaires étaient signalées chaque année et résolues de la même manière. Mais un seul au cours des 12 derniers mois. » – Un extrait de Scott Smith, président de Hockey Canada Selon lui, l’argent utilisé pour les règlements aurait été généré par des investissements indépendants dont Hockey Canada était l’instigateur.
Le voile est retenu
Lorsqu’on lui a demandé si les joueurs impliqués dans le viol collectif présumé avaient coopéré à l’enquête policière, Smith a laissé entendre qu’il n’avait pas cette information. Le viol aurait eu lieu dans une chambre d’hôtel à Londres en juin 2018. Selon ce qu’il a dit sous serment, rien ne les obligeait à coopérer et plusieurs d’entre eux auraient suivi l’avis de leur représentant officiel ou de leur mandataire (entre quatre et six) de ne pas le faire. Hockey Canada a conclu une entente avec une victime de viol collectif. Dans les minutes qui ont précédé l’annonce du nouveau président, le chef de la direction sortant de Hockey Canada, Tom Renney, a salué les efforts de son organisation pour refondre complètement le code de conduite des joueurs sélectionnés pour défendre les couleurs du pays sur la scène internationale. Pour la première fois, nous avons nommé un membre du directoire dont la mission sera exclusivement dédiée à la sécurité dans notre sport. Nous saluons également la nomination par Sport Canada d’un premier commissaire à l’intégrité et les mesures annoncées par la ministre Pascale St-Onge, qui l’a affirmé dès le départ. Renney et Smith ont insisté sur le fait que Hockey Canada avait agi le lendemain de l’attaque présumée lorsque les responsables de la fédération ont appris l’affaire. Quatre ans plus tard, les auteurs sont restés impunis et l’enquête indépendante commandée par Hockey Canada s’est arrêtée lorsque l’entente à l’amiable avec les représentants de la présumée victime a pris fin. Affirmant vouloir respecter la volonté de la jeune femme, Hockey Canada continue de se taire dans le silence le plus complet sur tout ce qui touche directement ou indirectement à cette histoire. Interrogés sur l’enquête parallèle en cours de la Ligue nationale de hockey (LNH) sur cette affaire (22 membres de l’équipe canadienne junior 2018 ont été repêchés par des clubs de la LNH, note l’auteur), les deux Renney Smith ont laissé entendre qu’ils travaillaient déjà avec le circuit professionnel qui évidemment vouloir faire la lumière sur la question. Les questions sur le montant total des frais juridiques assumés par Hockey Canada entre 2018 et 2022, sur la raison pour laquelle la fédération a été la seule à signer l’entente de règlement qui a sauvé dans la foulée les dirigeants de la Ligue canadienne de hockey (LCH) sont restées sans réponse. Pour le fait que l’identité des joueurs n’a pas été révélée, Scott Smith et Tom Renney affirment que ni la police ni les responsables de l’enquête indépendante commandée par Hockey Canada n’ont pu les identifier. Il a assuré que ces joueurs, s’ils étaient identifiés, s’exposeraient à des sanctions disciplinaires déterminées par une équipe indépendante. Ces explications n’ont pas convaincu le député libéral Anthony Housefather, qui était présent à l’audience. Le fait que les assaillants n’aient pas été identifiés me choque, dit-il, car il constate un manque de volonté de la part de la fédération. Le député conservateur Kevin Waugh s’est également dit déçu et a exprimé sa crainte que les agresseurs présumés ne deviennent entraîneurs dans un avenir proche. Enfin, il a été révélé que de l’alcool avait été servi à des joueurs mineurs le soir du gala organisé par la Fondation Hockey Canada. Avant le report, la présidente du Comité parlementaire du patrimoine, Hedy Fry, a exprimé sa profonde déception que les représentants de Hockey Canada quittent Ottawa, laissant tant de questions sans réponse.