La présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse et le rectorat ont confirmé mardi la fermeture partielle ou totale de sept lycées parisiens dès la rentrée 2023 et deux autres en 2024, s’engageant à transformer les terrains déblayés en lits pour élèves ou étudiants. Lors d’une réunion au conseil régional, à Saint-Ouen, le conseil interacadémique de l’Education nationale a entériné la fermeture à la fin de cette année scolaire du lycée général Georges-Brassens (19e) et de six lycées professionnels : Brassaï (15e), Armand-Carrel (19e), Charenton de Théophile-Gautier (12e), Friant de Lucas-de-Nehou (14e), Suzanne-Valadon (18e) et Charles-de-Gaulle (20e). Deux autres fermeront à la rentrée prochaine, en 2024 : le lycée professionnel Jacques-Monod (5e) et le lycée général et technologique François-Rabelais (18e).
“Pas de clôture de l’offre de formation”
Pour Valérie Pécresse, qui s’exprimait en conférence de presse à l’issue de la rencontre, la “baisse historique des effectifs dans les lycées parisiens”, avec environ 8 000 places aujourd’hui et une perspective de 12 000 places d’ici 2030, justifie la décision de se regrouper”. Cette dernière n’entraînera pas “la fermeture des offres de formation”, a promis le recteur de la région universitaire d’Île-de-France et de l’académie de Paris, Christophe Kerrero, qui s’engage à “accompagner tant les étudiants que les personnels dans leurs mutations”. . “Il ne s’agit pas de suppressions d’emplois”, a déclaré Valérie Pécresse. Les lycées que nous allons fermer sont pour la plupart vétustes, en mauvais état”, a ajouté le président de région, qui gère à partir de 2021 tous les lycées professionnels de la capitale. Cette “restructuration” ne concerne, pour 2023, que 780 lycéens sur 46.000 à Paris, soit “1,6% des effectifs” et “moins qu’un lycée de la petite ou de la grande couronne”, a aussi mis l’élu en ligne droite. en perspective. « En période de sobriété énergétique, est-il normal de chauffer tout un commerce s’il est occupé à 10 % ? a demandé l’ancien candidat LR à la présidentielle, soulignant que le bâtiment clos de 23.000 m2 permettra d’économiser 118 tonnes de CO2 et un peu plus de 300.000 euros. par an en dépenses énergétiques.
“Les syndicats n’ont pas été consultés”
Les économies qui seront réalisées permettront aussi “de dégager des moyens pour qu’on puisse les développer en banlieue”, où, au contraire, les effectifs augmentent, a souligné Mme Pécresse, qui prévoit 11 nouveaux lycées et 6 extensions, soit 14 700 postes de plus, ici en 2028. En lieu et place des terrains libérés, Valérie Pécresse entend ouvrir 1.000 lits sous forme d’internats ou de résidences étudiantes, avec une priorité pour les filles et le secteur médical et paramédical, a-t-elle expliqué. Devant le conseil de quartier, une centaine d’enseignants, d’élèves, de parents d’élèves et d’élus de gauche étaient venus s’opposer à ces fermetures. “Il n’y a pas eu de concertation avec les syndicats, pas de discussion avec les établissements concernés”, a déploré Olivier Daniel, secrétaire général de la Sgen-CFDT Paris. “A Bergson”, où seront relogés les 200 élèves de Georges-Brassens, “ça va se retrouver avec 30 élèves par classe, les professeurs ne pourront plus”, déplore auprès de l’AFP Yaël Hassoun, dont la fille est scolarisée en première à Georges-Brassens. C’est l’un des cinq lycées publics de Paris à horaires horaires pour les filières artistiques. “Ici, on a un cadre idéal, on a peur de changer de lycée en cours de route”, a déclaré lundi à l’AFP Eufemia Pongitore, une élève de 16 ans et danseuse contemporaine au conservatoire, lors d’une manifestation sur la place.