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Publié le 22/06/2022 06:45
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“Cette affaire a été fortement instrumentalisée à des fins politiques”, a déploré mardi 21 juin Patrice Spinossi, avocat spécialisé dans le droit des libertés fondamentales et avocat de l’Association des droits de l’Homme. Il est intervenu en parallèle avec la ville de Grenoble au Conseil d’État pour défendre la licence de Burkini. Selon lui, “de cette instrumentation a été guidée la décision prise par le Conseil d’Etat”.
Porter un burqini dans les piscines : on vous explique la polémique sur le mandat adopté par Grenoble Le Conseil d’Etat a confirmé la suspension du règlement intérieur des piscines municipales de la ville de Grenoble, qui autorisait notamment l’usage du burkini. Le juge des référés du tribunal administratif de Grenoble avait suspendu, le 25 mai, le nouveau règlement intérieur des piscines municipales, qui a été voté en conseil municipal le 16 mai, autorisant l’usage du burkini. Cette suspension, qui est contestée par la municipalité, est confirmée par le Conseil d’État, la Cour administrative suprême « évidemment c’est une forme de déception » car « le Conseil d’État confirme la décision du tribunal administratif considérant qu’il y avait une volonté de la ville “Grenoble devrait explicitement autoriser le burkini contre la règle générale qui est d’interdire les vêtements qui ne sont pas moulants”, explique Patrice Spinozi. Pour l’avocat spécialisé dans les libertés fondamentales, “c’est une interprétation assez nouvelle de la loi qui à mon sens est très limitée à la situation à Grenoble et ne peut être généralisée et je pense que le Conseil d’Etat a été très clair sur le sujet. ” selon lui. “Je reste assez convaincu que dans d’autres villes comme Rennes, qui a été évoquée lors de l’audition, et qui autorisait généralement l’utilisation de gilets non cintrés, il ne devrait pas y avoir de problème.” Notre défense était de dire que “ce n’était pas un testament religieux de la ville de Grenoble” mais de dire que “ce qui ne peut être interdit doit être permis et donc dans ces circonstances il n’y a aucune raison de s’en prendre au principe de neutralité purement et simplement car il y a une autorisation tacite de porter le burkini dans une piscine en France”. Je partage : Partager sur Twitter Partager sur Facebook Partager par e-mail Partager un lien