Le Figaro Bordeaux Des coupures et contusions au visage et sur de nombreuses parties du corps témoignent de l’échange musclé qui se serait produit entre Xavier Gourgues et plusieurs chasseurs qui se sont approchés de sa propriété, ce samedi 12 novembre, à Lussac (Gironde). Il a reçu huit jours d’ITT. Il accuse des chasseurs d’avoir tiré sur sa propriété alors qu’il se trouvait dans son jardin avec sa femme et son fils de cinq ans. “Nous avons passé une merveilleuse journée en famille”, témoigne Xavier Gourgues au Figaro. « On a vu arriver plein de voitures, ma femme et moi nous sommes regardés et nous nous sommes dit : oh, cracker, ça va commencer. Ils ont relâché une cinquantaine de chiens dans la forêt. D’habitude, c’est loin, mais là, la meute s’est approchée de nous et nous a encerclés. Lire aussi Vaucluse : un chasseur tué par un partenaire de chasse Enragé, ce père de famille explique qu’il a « crié de toutes ses forces » pour leur demander d’arrêter, pour se faire entendre par-dessus les coups de feu. Malgré ses cris, il affirme que plusieurs chasseurs se sont approchés de son jardin, à moins de 100 mètres de sa maison. “Plus je criais, plus ça tirait, il n’y avait pas d’air mais une odeur de poussière brûlée et ça sifflait partout. Ma femme et mon fils étaient accroupis dans le jardin pour ne pas être abattus.” VOIR AUSSI – Paris : un adolescent de 16 ans tué dans une bagarre au couteau

“Les versions des événements ne convergent pas”

Après avoir demandé à sa famille de rentrer chez lui, Lusakaites appelle la gendarmerie. Sans attendre leur arrivée, il décide de prendre sa voiture et d’aller à la rencontre de ce groupe de chasseurs. Ici, les événements ont pris une tournure différente. “Je suis sorti de la voiture et la première chose que j’ai faite a été de crier : Arrêtez les conneries, nous vivons là-bas, nous en avons marre et ils m’ont insulté.” Alors qu’il commence à photographier les panneaux avec son téléphone portable, un chasseur l’aurait attrapé des mains. Le père de famille raconte alors que ses agresseurs, « pour la plupart alcooliques », « se sont rapidement approchés (de lui), avec des fusils » et qu’ils « n’ont cessé de le pousser et de lui tordre les bras ». Il décide de “tendre les bras et de pousser de toutes ses forces”. Là, un chasseur aurait “envoyé un gros coup de poing au visage”. Xavier Gourgues explique alors qu’il est tombé dans un fossé, au fond duquel gisait un sanglier mort. Il assure que plusieurs chasseurs auraient pris des photos et des vidéos pour capturer le résultat de leur chasse : “un sanglier et un homme”. A lire aussi “Oui, tuer des animaux le week-end pour son temps libre, c’est violent !” Sandrine Rousseau répond aux chasseurs L’arrivée de la gendarmerie mit fin à cette querelle. Xavier Gourgues soutient que pour sa part il n’a pas porté le moindre coup. Il a rendez-vous ce jeudi à la Cellule médico-légale de Libourne. La gendarmerie précise au Figaro qu’une enquête est en cours sur “les violences commises à l’encontre de cette personne qui a porté plainte” et que sept témoins seront entendus à partir de ce mercredi après-midi. Deux intimés potentiels seront également entendus d’ici la fin de semaine. Cependant, la police souligne que “les versions des événements ne convergent pas, la victime prétend avoir été attaquée par les chasseurs, alors que les chasseurs disent que la victime est venue vers eux”. L’enquête devrait rapidement clarifier les “différents degrés de responsabilité des uns et des autres”.