L’Équipe intégrée de la sécurité nationale de la GRC a lancé une enquête en août dernier à la suite d’une plainte d’Hydro-Québec. M. Wang aurait reçu les informations auxquelles il avait accès dans le cadre de ses fonctions, selon les informations diffusées par la GRC. L’employé de 35 ans, un résident de Candiac, était chercheur au Centre d’excellence en électrification des transports et en stockage d’énergie, un département qui fait de la recherche et du développement dans le domaine des matériaux pour batteries. M. Wang y a effectué des travaux liés aux matériaux de batterie. M. Wang doit comparaître mardi devant le tribunal de Longueuil. Il fait face aux accusations suivantes : obtention de secrets commerciaux, utilisation non autorisée d’un ordinateur, fraude pour obtenir des secrets commerciaux et abus de confiance par un agent public.

Un premier

C’est la première fois que de telles accusations sont portées au Canada, a déclaré l’inspecteur de la GRC David Beaudoin lors d’une conférence de presse lundi : « Alors qu’il travaillait à Hydro-Québec, M. Wang aurait mené des recherches pour le compte d’autres centres de recherche chinois. et une université d’origine chinoise. » Il aurait notamment publié des articles scientifiques et déposé des brevets basés sur des informations appartenant à Hydro-Québec. Les événements allégués se seraient déroulés entre février 2018 et octobre 2022. « Des actions et des mesures de précaution ont été prises par Hydro-Québec et la GRC pour perturber les activités de l’individu », a précisé M. Beaudoin. Hydro-Québec affirme dans un communiqué que M. Wang n’a pas eu accès aux informations sur la mission principale de l’entreprise d’État : « Tous ses accès ont été supprimés dès les premiers soupçons. Il a finalement été licencié pour de graves violations du code de conduite de l’entreprise. » « Hydro-Québec fait partie d’une infrastructure essentielle et d’un intérêt stratégique à protéger. La GRC et ses partenaires travaillent avec les secteurs à risque pour améliorer la réponse et la résilience du Canada à cette menace », a écrit la GRC dans son communiqué, notant que « l’intervention d’acteurs étrangers est une priorité pour de nombreux organismes d’application de la loi et services de renseignement à travers le monde. . “. « Nos mécanismes de détection et d’intervention ont permis à nos enquêteurs de porter le dossier à l’attention de la GRC, avec qui nous avons travaillé en étroite collaboration. Aucune organisation n’est à l’abri d’une telle situation et nous devons donc demeurer constamment vigilants et transparents et ne tolérerons aucun manquement au Code de conduite », a déclaré Dominic Roy, directeur principal responsable de la sécurité corporative chez Hydro-Québec.

A voir en vidéo