La gendarmerie nationale a lancé mercredi un appel à témoins pour identifier la victime d’un homicide commis au nord d’Évreux. Un cycliste a été percuté par un véhicule puis renversé par le conducteur qui a caché le corps. Ces événements remontent au mois de mars dernier, mais n’ont été portés à la connaissance des enquêteurs que deux mois plus tard, le 14 mai, lorsqu’une femme s’est présentée à la gendarmerie de Dieppe pour y signaler un meurtre, qu’elle a attribué à son ex. compagnon.

Photos du pare-brise

Lors d’une conférence de presse ce mercredi, Rémi Coutin, le procureur de la République d’Evreux a répété les faits, qui remontent au 9 mars. Ce jour-là, l’automobiliste appelle son ex-petite amie pour lui dire qu’il vient d’avoir un accident sur une route de l’Eure. L’homme finit par la rappeler pour lui dire que le cycliste qu’il a renversé va bien. “Or, le même jour, une amie à elle l’avait contactée pour lui dire qu’elle venait de se rendre chez son ex-concubin et qu’elle avait pris deux photos du pare-brise de son véhicule Audi. Ceci”, a expliqué le procureur. Sur ces photos, il y a un “gros impact circulaire avec une marque rouge au centre”. La femme a alors contacté les gendarmes de Bourgtheroulde et a tenté de savoir s’il y avait eu un accident avec un cycliste dans le secteur, dont les gendarmes n’étaient pas au courant.

Complété de “plusieurs coups de pique”

Le 12 mars, elle s’est rendue au domicile de son ex-concubin et a à son tour remarqué des “marques de coulée sur l’aile droite” de la voiture qui lui apparaissaient comme des traces de sang. Le lendemain, elle l’interroge et il finit par lui expliquer qu’il a percuté un cycliste en état d’ébriété. Il la décrit comme une femme dans la soixantaine, ressemblant à un “clochard” selon ses mots. Selon son récit, après avoir heurté la cycliste, l’homme a chargé le corps et le vélo dans sa voiture et a décidé de prendre une pelle pour l’enterrer. De retour sur les lieux proches de l’accident, il constate qu’elle est toujours en vie et l’achève “en prenant plusieurs coups de pelle”, selon le procureur. Il lui faudra plusieurs jours avant de se rendre au commissariat pour raconter les faits. Selon le parquet, l’ouverture de l’enquête est justifiée par plusieurs éléments qui viennent confirmer le récit de l’ex-compagne de l’automobiliste, notamment les photos de la voiture retrouvées sur son téléphone portable. Une autre femme a été interrogée par la police. Ce dernier, qui a déclaré avoir eu une brève relation avec l’intimé, a rapporté des confidences du conducteur. Ce dernier lui a ainsi dit qu’« il n’était pas bien dans sa tête car il avait renversé une vieille dame au volant de sa voiture et qu’il l’avait achevée avant de partir. “enterrer”. Autre élément suspect signalé par les enquêteurs : la voiture du suspect signalé a été retrouvée incendiée. Cependant, il a signalé le vol de son véhicule à la police.

Plusieurs versions du suspect

Le 24 mai, le parquet d’Evreux a ouvert une information judiciaire contre X pour meurtre, blessure involontaire par un chauffard, recel de cadavre et destruction de preuves. Placé en garde à vue le 21 juin, le suspect explique en fait qu’il voulait faire “une farce” à son ex-petite amie pour qu’elle ait pitié de lui et revienne vivre avec lui. Il explique également qu’il a délibérément détruit sa voiture avec un marteau et jeté du ketchup et du sang de poulet sur le véhicule. Confronté aux photos, il change son histoire, admettant avoir percuté un cycliste qui a fini par s’enfuir. Lors de son audition, il finit par avouer avoir brûlé lui-même son véhicule et se mure dans le silence. A l’issue de sa garde à vue, l’homme de 46 ans est accusé de meurtre, recel de cadavre, destruction de preuves et faux rapport à l’autorité judiciaire. Il a été placé en détention provisoire. Interrogé à nouveau le 10 novembre, il change à nouveau de version et répète qu’il a inventé cette histoire pour que son ex-compagne « ait pitié » de lui.

Pas de cadavre, pas de disparition

À ce stade, le briefing du tribunal est toujours en cours. Le principal problème pour les enquêteurs est qu’ils n’ont trouvé aucun corps. “Des fouilles ont été faites mais elles ont été infructueuses”, explique Rémi Coutin. Par ailleurs, aucune disparition n’a été signalée dans le département de l’Eure ou les départements limitrophes. “ Par conséquent, l’appel à témoins des autorités vise à recueillir d’éventuelles nouvelles preuves permettant d’identifier la victime de ce crime. Un crime “dont nous sommes convaincus qu’il a eu lieu”, a insisté le procureur. Pourquoi la victime n’a-t-elle pas été portée disparue ? Les gendarmes font potentiellement référence à une personne vivant seule, isolée de ses voisins ou encore en transit dans l’Eure en mars dernier. Autre cas, celui de la personne qui a une double résidence. Toute personne disposant d’éléments permettant d’identifier la victime est priée de contacter l’équipe Homicide du service enquête de Rouen au 07.77.20.64.00 ou par mail à [email protected] Amaury Tremblay et Carole Blanchard


title: “Un Appel T Moins Pour Identifier Un Cycliste Qui A T Renvers Par Un Automobiliste Et S Est Retrouv Avec Une Pelle " ShowToc: true date: “2022-10-26” author: “Charissa Young”


La gendarmerie nationale a lancé mercredi un appel à témoins pour identifier la victime d’un homicide commis au nord d’Évreux. Un cycliste a été percuté par un véhicule puis renversé par le conducteur qui a caché le corps. Ces événements remontent au mois de mars dernier, mais n’ont été portés à la connaissance des enquêteurs que deux mois plus tard, le 14 mai, lorsqu’une femme s’est présentée à la gendarmerie de Dieppe pour y signaler un meurtre, qu’elle a attribué à son ex. compagnon.

Photos du pare-brise

Lors d’une conférence de presse ce mercredi, Rémi Coutin, le procureur de la République d’Evreux a répété les faits, qui remontent au 9 mars. Ce jour-là, l’automobiliste appelle son ex-petite amie pour lui dire qu’il vient d’avoir un accident sur une route de l’Eure. L’homme finit par la rappeler pour lui dire que le cycliste qu’il a renversé va bien. “Or, le même jour, une amie à elle l’avait contactée pour lui dire qu’elle venait de se rendre chez son ex-concubin et qu’elle avait pris deux photos du pare-brise de son véhicule Audi. Ceci”, a expliqué le procureur. Sur ces photos, il y a un “gros impact circulaire avec une marque rouge au centre”. La femme a alors contacté les gendarmes de Bourgtheroulde et a tenté de savoir s’il y avait eu un accident avec un cycliste dans le secteur, dont les gendarmes n’étaient pas au courant.

Complété de “plusieurs coups de pique”

Le 12 mars, elle s’est rendue au domicile de son ex-concubin et a à son tour remarqué des “marques de coulée sur l’aile droite” de la voiture qui lui apparaissaient comme des traces de sang. Le lendemain, elle l’interroge et il finit par lui expliquer qu’il a percuté un cycliste en état d’ébriété. Il la décrit comme une femme dans la soixantaine, ressemblant à un “clochard” selon ses mots. Selon son récit, après avoir heurté la cycliste, l’homme a chargé le corps et le vélo dans sa voiture et a décidé de prendre une pelle pour l’enterrer. De retour sur les lieux proches de l’accident, il constate qu’elle est toujours en vie et l’achève “en prenant plusieurs coups de pelle”, selon le procureur. Il lui faudra plusieurs jours avant de se rendre au commissariat pour raconter les faits. Selon le parquet, l’ouverture de l’enquête est justifiée par plusieurs éléments qui viennent confirmer le récit de l’ex-compagne de l’automobiliste, notamment les photos de la voiture retrouvées sur son téléphone portable. Une autre femme a été interrogée par la police. Ce dernier, qui a déclaré avoir eu une brève relation avec l’intimé, a rapporté des confidences du conducteur. Ce dernier lui a ainsi dit qu’« il n’était pas bien dans sa tête car il avait renversé une vieille dame au volant de sa voiture et qu’il l’avait achevée avant de partir. “enterrer”. Autre élément suspect signalé par les enquêteurs : la voiture du suspect signalé a été retrouvée incendiée. Cependant, il a signalé le vol de son véhicule à la police.

Plusieurs versions du suspect

Le 24 mai, le parquet d’Evreux a ouvert une information judiciaire contre X pour meurtre, blessure involontaire par un chauffard, recel de cadavre et destruction de preuves. Placé en garde à vue le 21 juin, le suspect explique en fait qu’il voulait faire “une farce” à son ex-petite amie pour qu’elle ait pitié de lui et revienne vivre avec lui. Il explique également qu’il a délibérément détruit sa voiture avec un marteau et jeté du ketchup et du sang de poulet sur le véhicule. Confronté aux photos, il change son histoire, admettant avoir percuté un cycliste qui a fini par s’enfuir. Lors de son audition, il finit par avouer avoir brûlé lui-même son véhicule et se mure dans le silence. A l’issue de sa garde à vue, l’homme de 46 ans est accusé de meurtre, recel de cadavre, destruction de preuves et faux rapport à l’autorité judiciaire. Il a été placé en détention provisoire. Interrogé à nouveau le 10 novembre, il change à nouveau de version et répète qu’il a inventé cette histoire pour que son ex-compagne « ait pitié » de lui.

Pas de cadavre, pas de disparition

À ce stade, le briefing du tribunal est toujours en cours. Le principal problème pour les enquêteurs est qu’ils n’ont trouvé aucun corps. “Des fouilles ont été faites mais elles ont été infructueuses”, explique Rémi Coutin. Par ailleurs, aucune disparition n’a été signalée dans le département de l’Eure ou les départements limitrophes. “ Par conséquent, l’appel à témoins des autorités vise à recueillir d’éventuelles nouvelles preuves permettant d’identifier la victime de ce crime. Un crime “dont nous sommes convaincus qu’il a eu lieu”, a insisté le procureur. Pourquoi la victime n’a-t-elle pas été portée disparue ? Les gendarmes font potentiellement référence à une personne vivant seule, isolée de ses voisins ou encore en transit dans l’Eure en mars dernier. Autre cas, celui de la personne qui a une double résidence. Toute personne disposant d’éléments permettant d’identifier la victime est priée de contacter l’équipe Homicide du service enquête de Rouen au 07.77.20.64.00 ou par mail à [email protected] Amaury Tremblay et Carole Blanchard