L’ancien président américain Donald Trump, dont on dit qu’il serait prêt à briguer à nouveau la Maison Blanche, déclarera mardi qu’il est “candidat à l’élection” en 2024, a confirmé vendredi l’un de ses proches conseillers. Le magnat de l’immobilier avait précédemment laissé entendre qu’il pourrait se présenter, promettant de faire une “grande annonce” depuis sa résidence en Floride, Mar-A-Lago – dont le contenu a été moins que suspensif ces derniers jours. « Le président Trump annoncera mardi qu’il est candidat à la présidence. Et ça va être une annonce très professionnelle, très polie”, a déclaré son conseiller Jason Miller sur “War Room”, le podcast de Steve Bannon, un autre ami proche de Donald Trump. Le républicain de 76 ans considère la question de sa candidature comme “même pas un enjeu”, a expliqué M. Miller, précisant lui avoir parlé plus tôt dans la journée. Lire aussi ‘In between’ : Joe Biden salue les résultats « Bien sûr, je me présente. Je le ferai, et je veux m’assurer que les gens sachent que je suis licencié et que nous devons remettre le pays sur les rails”, lui aurait assuré Donald Trump. “Tout le monde sait que je vais me montrer, alors allons-y”, aurait-il ajouté. La candidature de Donald Trump sera sa troisième à la Maison Blanche. Mais même si son influence au sein du Parti républicain reste incontestée, il est apparu affaibli par les élections de mi-mandat de mardi dernier, qui ont déçu nombre de ses lieutenants.

Pas de vague conservatrice

La “vague” conservatrice tant espérée par ses partisans n’a pas éclaté et, même si les résultats définitifs ne sont pas encore connus, les démocrates semblent avoir réussi à limiter la casse. Plusieurs jours après le vote, le dépouillement suspendu a repris vendredi, le contrôle du Congrès restant incertain. Les républicains semblaient sur la bonne voie pour remporter la majorité à la Chambre des représentants, mais il leur manquait encore sept sièges. Quant au Sénat, un scrutin au Nevada et un autre en Arizona pourraient être décisifs. Si un parti remporte ces deux sièges, il remporte la Chambre haute. Mais si l’un va chez les républicains et l’autre chez les démocrates, les Américains devront être patients. Ensuite, tout dépend de la Géorgie, où aucun candidat n’a 50% des voix nécessaires pour remporter le siège sénatorial en jeu mardi, un second tour aura lieu… le 6 décembre. Contrairement à Donald Trump, le gouverneur de Floride Ron DeSandis, triomphalement réélu, a l’image du grand vainqueur de la saison électorale de cette année. La victoire de cette nouvelle star de la droite dure a conforté sa position de challenger possible de l’ancien président pour l’investiture républicaine. Cela n’a pas échappé au milliardaire, qui a enchaîné cette semaine les bâtons et les railleries contre ce qu’il a surnommé “Ron-la-Morale”. Et, coïncidence calendaire ou non, mardi sera aussi le jour de la sortie des mémoires d’un autre rival potentiel de Donald Trump, son ancien vice-président Mike Pence. L’élection de 2024 pourrait être un remake de 2020 : son adversaire d’alors, l’actuel président démocrate Joe Biden, a confirmé cette semaine son “intention” de briguer un second mandat. Mais il s’est assuré de reporter toute décision finale à l’année prochaine.