• Lisez aussi : Découvrez comment repérer les signes d’un glissement de terrain • À lire aussi : Les résidents de la municipalité de La Baie demeurent en alerte • À lire aussi : Glissement de terrain au Saguenay : la composition des sols en jeu Les résidents des bâtiments touchés devaient partir dimanche à 7 heures du matin. Ils ont appris la nouvelle samedi après-midi. C’est donc un vrai combat contre la montre, le chrono qui a commencé pour pouvoir évacuer les installations à temps. « C’est vraiment dur de vivre avec lui, mais je pense qu’il y a des gens pires que ça dans la vie », a déclaré un citoyen que l’équipe de TVA Nouvelles a rencontré du jour au lendemain. Il dit prendre la situation beaucoup plus au sérieux que le glissement de terrain de lundi à La Baie. Les victimes ont également peur de perdre tous leurs souvenirs et leurs biens, car les assurances ne couvrent pas ce type de dommages. “Tout le monde a peur, personne ne peut dormir. “C’est ma vie là-bas”, clame un autre habitant. Des experts du MTQ auraient affirmé dans la ville de Saguenay que le sol très fragile de la zone touchée laisse présager qu’un glissement de terrain majeur pourrait se produire. Ils provoquent une catastrophe qui pourrait s’apparenter au glissement de terrain qui a frappé Saint-Jean-Vianney en 1971, tuant 31 personnes. 76 maisons ont été évacuées depuis le début des événements. Ces logements sont situés sur la 7e, la 8e et la 9e avenue, ainsi que sur la 6e avenue, sur l’avenue du Parc et sur l’avenue du Port. Le conseiller municipal de Saguenay, Raynald Simard, s’est présenté dimanche matin dans le quartier évacué. “C’est dramatique. Frapper à notre porte pour nous dire : “vous avez jusqu’à demain 7 heures du matin pour partir et si vous pouvez partir tout de suite, partez, c’est dramatique”, a avoué l’élu, ajoutant que les citoyens comprennent encore les raisons de la mesure drastique. “Ces gens savent que nous ne faisons pas cela pour leur faire du mal, que nous le faisons pour leur sécurité. Ils ont compris. “ Le député de Dubuc, François Tremblay, s’est dit très préoccupé par la situation. “La première pensée est pour les familles. “Avant tout, nous devons nous assurer que les gens reçoivent un soutien et des conseils et ne se sentent pas trop stressés”, a-t-il déclaré. “J’ai parlé avec ma collègue Andrée Laforest hier soir, on attend constamment au Québec. “La sécurité publique prendra les devants”, a-t-il déclaré. Dans les prochaines heures, des murs de sable seront installés pour éviter que le remblai ne stagne. “Nous voulons faire cela pour empêcher la boue de glisser si jamais elle tombe. “Cela nous permettrait de ne plus évacuer”, a déclaré Christian Fillion, chef de la gestion et de l’analyse des risques au Service d’incendie du Saguenay, dimanche matin. “C’est profond. Cela pourrait provoquer un important glissement de terrain. En ce moment, le sol est vraiment presque [à la verticale] “et dans les prochains jours on nous dit que des terrains vont s’effondrer et que le terrain va retrouver sa pente normale”, explique le sous-directeur des pompiers. Les victimes peuvent devoir attendre des semaines, voire des mois, avant de pouvoir rentrer chez elles. Des analyses de sol sont toujours en cours pour déterminer les prochaines étapes. La mairesse de Saguenay, Julie Dufour, affirme que la priorité de la Ville est d’aider à reloger les résidents et de leur fournir les bonnes informations. Une réunion est prévue plus tard dans la matinée pour rencontrer ces nouvelles victimes et faire le point avec elles.