120.000 voyageurs le premier et 130.000 le deuxième week-end gratuit, “cinq fois plus qu’un week-end normal”, sourit Carole Delga, évoquant les effets positifs de l’expérimentation du TER à 1 euro en octobre, ce mardi matin. “Il y a une attente et une vraie maturité de nos concitoyens à voyager comme ça, le week-end.” Alors le District a décidé de “transformer l’épreuve”.

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Chaque 1er #weekend du mois, tous les billets de #train seront à 1€ dans tout le #domaine ! Une bonne nouvelle pour #PouvoirDAchat et les #SoftMobilités en #Occitanie ? Et à partir de 2023, cette offre s’appliquera également en période de pic de #pollution ? pic.twitter.com/hx9k7kS2wk — Région Occitanie (@Occitanie) 15 novembre 2022

1 – Deux états mais une seule valeur

Le premier week-end de chaque mois à partir du 3 décembre, le train sera à 1€ en Occitanie, quels que soient l’âge du voyageur, la ligne et la durée du trajet. Ce dispositif, pour lequel nous “faisons une politique de long terme” en fonction des offres destinées aux travailleurs et aux moins de 26 ans, s’appliquera hors juillet et août. Durant l’été, le système du ticket à 1€ se poursuivra en nombre limité mais “plus favorable” chaque jour, explique le président de la Région. Cela représentait 1,6 million de billets vendus en 2022. En 2023, les trajets seront également ramenés à 1 € les jours de pic de pollution, “dès le premier avis délivré par la préfecture et pour tous les trains entrant et sortant de la zone concernée”, explique Philippe Bru, directeur régional de SNCF Voyageurs.

2 – Tous les trains, en ligne et en billetterie

“Tous les lieux et tous les trains du week-end”, comme ils le seront les jours de pic de pollution, pointe le vice-président chargé des transports Jean-Luc Gibellin. Mais seulement les TER ? pas les Intercités, ni les TGV Inoui et Ouigo. Les réservations seront ouvertes dix jours à l’avance et les billets seront disponibles les vendredis précédant ces week-ends aux guichets SNCF. “Réservez au plus vite”, a insisté Philippe Bru, ce mardi : “Les trains les plus demandés seront renforcés”, mais certains seront forcément pleins.

3 – Effets sur le tourisme et bénéfice écologique

Les deux premiers week-ends d’octobre ont eu de nombreuses implications. Environnemental, avec une réduction de la consommation de carburant estimée à « 650 000 litres et des émissions de CO2 de 1,5 million de tonnes », poursuit Carole Delga. Par ailleurs, 20 % des passagers, durant ces quatre jours, « n’avaient jamais pris le train, 80 % de ceux qui ont décidé de se déplacer ces week-ends auraient pris leur voiture, détaille Philippe Bru. Ce type de dispositif donne le goût du train ». , remplit des trains, génère des « revenus que nous n’aurions pas eu » et génère des abonnements. Sans payer le trajet, 40 % des voyageurs qui en ont profité pour faire du tourisme auraient dépensé 50 à 100 € par famille dans l’établissement The District mènera une étude sur ce point. Chez @SNCFVoyageurs, nos métiers prennent du sens et contribuent au développement du train.????Nous recrutons des opérateurs de maintenance, un métier qui garantit la sécurité et le confort des voyageurs au quotidien. Rendez-vous au #Recrutement pic.twitter.com/Jq34w38M46 — SNCF Voyageurs (@SNCFVoyageurs) 3 novembre 2022

4 – Forte croissance et recrutement

Selon la SNCF, la hausse du nombre de voyageurs en Occitanie est exceptionnelle cette année, du fait des abonnés, “plus de 20%”, des jeunes, plus de 211%, des personnes âgées. Il est donc de 27 %, soit dix fois la moyenne nationale et 57 % au dernier trimestre. Cela affecte la qualité du service.

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Pour y remédier, 400 recrutements seront effectués en 2023, dont 60 contrôleurs et 50 chauffeurs, après les 40 déjà recrutés cette année. L’un des TER de la Région va très prochainement promouvoir cette campagne de recrutement à ses côtés.

Aide au covoiturage

Une troisième mesure a été mise en place mardi, un coup de pouce au covoiturage pour les trajets de moins de 30 km, dopé par une hausse du carburant cet automne. Les utilisateurs de cinq plateformes, Mobicoop, Karos, Atchoum, BlaBlaCar Daily et Klaxit, qu’ils soient passagers ou chauffeurs, en profiteront, “là où il n’y a pas de train”, précise Carole Delga, mais beaucoup plus largement en pratique, car il n’y a pas de jour précis qui prévaut offre spéciale. En particulier, lorsqu’un voyageur réserve un trajet sur l’une des plateformes, le prix payé sera réduit de 0,10 euro par kilomètre jusqu’à un maximum de 2 euros, la Région versant l’aide directement à l’opérateur. Le chauffeur percevra le prix total, qui ne pourra jamais être inférieur à 2 €.