C’est une scène incroyable qui s’est déroulée vers 10h30 du matin sous les yeux des commerçants et des clients qui se trouvaient sur les lieux. Tout commence lorsqu’un homme gare sa 106 grise au fond de ce petit parking. Il laisse la fenêtre de sa voiture ouverte et se rend chez un traiteur pour acheter de la paella. Mais alors qu’il donne un ordre, deux chiens errants – American Staff – arrivent sur le parking et sont attirés par les trois chiens présents au 106. L’American Staff saute sur la voiture, la griffe. Le propriétaire du 106 se dirige alors vers sa voiture pour intervenir… Au même moment un véhicule de police arrive à la recherche de ces deux chiens.
trois coups
Pourquoi ? Car plus tôt dans la matinée, ces deux Staff américains ont mordu un vieil homme à Soyaux ainsi que son chien. Le premier a été emmené à l’hôpital, l’animal chez le vétérinaire. Ce dimanche matin, la police a été alertée et a retrouvé les traces de ces deux états-majors américains près de la place Lucien-Petit. Juste là, ils ont vu les chiens excités sauter sur la 106 grise. Et le propriétaire de ce véhicule tente d’intervenir. Sandy Lecoq Espallargas, shérif adjoint présent sur les lieux indique que les chiens se seraient tournés vers le propriétaire des chiens qui se trouvaient dans la voiture. Un témoin qui a vu la scène nous a dit que le propriétaire de la 106 « n’était pas dans sa voiture, il marchait vers la voiture de patrouille. Menacé par l’état-major américain ? La recherche devra le déterminer. La scène était gelée. Photo de Quentin Petit Cependant, l’un des officiers de l’équipage a sorti son arme de service et a tiré, selon des témoins, à trois reprises en direction des deux chiens. À environ quatre ou cinq mètres de sa position de conducteur de la voiture de patrouille, il n’a pas touché les animaux. Mais l’une des balles transperça… un joggeur qui terminait sa course quelques mètres plus loin. Cet homme, un Sojaldicien qui habitait à quelques dizaines de mètres, est âgé de 41 ans. La balle de 9 mm a touché sa main. Selon certains témoins, le projectile aurait pu ricocher avant de percer le membre de ce quadragénaire. Sur le parking, les dealers ont entendu la victime hurler. “Je pensais que tu en rajoutais”, glisse le boulanger. Mais il comprendra vite que l’homme ne simule pas. « Il est venu nous voir, j’ai mis Sopalin dans sa plaie ! », raconte la femme du commerçant. Les pompiers et Smur sont intervenus sur les lieux pour le soigner et l’emmener à l’hôpital. Jérôme Grimal, adjoint au maire de Soyaux était présent sur les lieux. « La mairie prend ce dossier très au sérieux », ajoute-t-elle. Les chiens ont été effrayés par ces tirs, raconte Sandy Lecoq-Espallargas, l’adjointe au maire en charge de la reprise. Ils ont peut-être été enfermés dans un garage en attendant l’arrivée du SPA. Incroyable scène, le sous-préfet, vétérinaire de formation, a même acheté un poulet au rôtisseur, pour apaiser les deux états-majors américains. Ces deux chiens ont ensuite été emmenés au refuge SPA de Mornac et placés sous “surveillance morsure”. Une évaluation comportementale sera réalisée pour ces animaux. Après ces prises de vue, la scène s’est « figée » dans ce parking. Des techniciens médico-légaux ont effectué les constatations de l’utilisation. Le parquet d’Angoulême a été informé.
“C’était Chicago, c’est inacceptable”
Sous le choc. Dans la place Lucien-Petit, les témoins laissent émerger des sentiments de surprise et d’incompréhension. “C’est incroyable”, souffle un commerçant en désignant le mur d’un habitant, qui a été transpercé par l’une des balles, à hauteur d’homme. « Et si c’était un gamin qui arrivait par derrière et qui recevait une balle dans la tête ? », Insulte une autre personne présente sur le marché. Plusieurs témoins ont signalé le même problème. « S’il voulait effrayer le chien, pourquoi n’a-t-il pas tiré en l’air ? », grince un voisin. « C’était Chicago », n’en revient pas un dealer. « Tout le monde s’est indigné, c’est inadmissible.