Il est décédé de causes naturelles peu avant midi dans le terminal 2F, a indiqué une source aéroportuaire. Après avoir dépensé l’argent qu’il a reçu pour le film, ce réfugié politique iranien était de retour à l’aéroport depuis quelques semaines, a ajouté la même source. Plusieurs milliers d’euros y ont été retrouvés. Lorsque nous l’avons rencontré il y a dix-huit ans, il s’était dit « flatté de voir que son expérience pouvait inspirer des films » et faisait jusqu’à six interviews par jour. Il passait ses journées à écrire “sur sa vie” dans un cahier, à étudier, “à lire la presse américaine et anglaise” ainsi que des romans. « Mais bon, c’est pas la vie ici ! J’espère que Le Terminal m’aidera à aller aux États-Unis », espérait-il. J’ai alors rêvé d’un “happy end en Californie…”
Statut de réfugié en France
Né en 1945 à Masjed Soleiman, dans la province iranienne du Khuzestan, Mehran Karimi Nasseri s’était installé à Roissy, au nord de Paris, en novembre 1988, après un long voyage – à la recherche de sa mère – qui l’avait conduit à Londres. , Berlin ou Amsterdam. Chaque fois, il a été expulsé par les autorités parce qu’il ne pouvait pas présenter de documents. En 1999, il obtient le statut de réfugié en France et un titre de séjour. Mais, confus, l’exilé avait refusé de signer ses nouveaux papiers. « Ce n’est pas à mon nom. Je ne suis plus celui que j’étais. Je m’appelle maintenant Sir Alfred Merhan et je ne suis pas iranien. Mon père était suédois et ma mère danoise”, s’était-il justifié. “La folie a définitivement gagné”, écrivait alors L’Express. Décidant de faire de Roissy son refuge, Sir Alfred s’était familiarisé avec le personnel de l’aéroport et une figure emblématique, objet de nombreux reportages télévisés et radiophoniques, français et étrangers, avant sa canonisation cinématographique. Son quotidien se déroule alors dans un triangle de quelques mètres carrés, entre sandwichs et McDo. Une toilette à l’aéroport est devenue une salle de bain. Il apportait régulièrement ses vestes et pantalons au pressing.
« Honnête mais pas bavard »
En 2004, un épicier le décrit comme un client “honnête mais pas bavard”. “C’est un ermite, il me fait penser à un moine plongé dans un univers moderne”, avait indiqué la lavandière. C’était Tom Hanks qui avait interprété son rôle dans ‘The Terminal’. Son histoire a également inspiré le réalisateur français Philippe Lioret, avec “Tombés du ciel”, sorti en 1994. C’est Tom Hanks qui a joué le rôle de Sir Alfred dans le film de Spielberg en 2004. Dreamworks LLC Paramount Pictures Corporation Dreamworks LLC Paramount Pictures Corporation En 2006, deux ans après le film de Spielberg, Sir Alfred avait quitté l’aéroport pour l’hôpital, avant d’être hébergé dans une maison Emmaüs, rapporte Libération. Il avait alors vécu dans un hôtel grâce à l’argent de “Terminal”.
title: " Sir Alfred Le Sdf Qui A Inspir Spielberg Et Son Film The Terminal Est D C D L A Roport De Roissy. " ShowToc: true date: “2022-11-20” author: “Rosanne Greenan”
Il est décédé de causes naturelles peu avant midi dans le terminal 2F, a indiqué une source aéroportuaire. Après avoir dépensé l’argent qu’il a reçu pour le film, ce réfugié politique iranien était de retour à l’aéroport depuis quelques semaines, a ajouté la même source. Plusieurs milliers d’euros y ont été retrouvés. Lorsque nous l’avons rencontré il y a dix-huit ans, il s’était dit « flatté de voir que son expérience pouvait inspirer des films » et faisait jusqu’à six interviews par jour. Il passait ses journées à écrire “sur sa vie” dans un cahier, à étudier, “à lire la presse américaine et anglaise” ainsi que des romans. « Mais bon, c’est pas la vie ici ! J’espère que Le Terminal m’aidera à aller aux États-Unis », espérait-il. J’ai alors rêvé d’un “happy end en Californie…”
Statut de réfugié en France
Né en 1945 à Masjed Soleiman, dans la province iranienne du Khuzestan, Mehran Karimi Nasseri s’était installé à Roissy, au nord de Paris, en novembre 1988, après un long voyage – à la recherche de sa mère – qui l’avait conduit à Londres. , Berlin ou Amsterdam. Chaque fois, il a été expulsé par les autorités parce qu’il ne pouvait pas présenter de documents. En 1999, il obtient le statut de réfugié en France et un titre de séjour. Mais, confus, l’exilé avait refusé de signer ses nouveaux papiers. « Ce n’est pas à mon nom. Je ne suis plus celui que j’étais. Je m’appelle maintenant Sir Alfred Merhan et je ne suis pas iranien. Mon père était suédois et ma mère danoise”, s’était-il justifié. “La folie a définitivement gagné”, écrivait alors L’Express. Décidant de faire de Roissy son refuge, Sir Alfred s’était familiarisé avec le personnel de l’aéroport et une figure emblématique, objet de nombreux reportages télévisés et radiophoniques, français et étrangers, avant sa canonisation cinématographique. Son quotidien se déroule alors dans un triangle de quelques mètres carrés, entre sandwichs et McDo. Une toilette à l’aéroport est devenue une salle de bain. Il apportait régulièrement ses vestes et pantalons au pressing.
« Honnête mais pas bavard »
En 2004, un épicier le décrit comme un client “honnête mais pas bavard”. “C’est un ermite, il me fait penser à un moine plongé dans un univers moderne”, avait indiqué la lavandière. C’était Tom Hanks qui avait interprété son rôle dans ‘The Terminal’. Son histoire a également inspiré le réalisateur français Philippe Lioret, avec “Tombés du ciel”, sorti en 1994. C’est Tom Hanks qui a joué le rôle de Sir Alfred dans le film de Spielberg en 2004. Dreamworks LLC Paramount Pictures Corporation Dreamworks LLC Paramount Pictures Corporation En 2006, deux ans après le film de Spielberg, Sir Alfred avait quitté l’aéroport pour l’hôpital, avant d’être hébergé dans une maison Emmaüs, rapporte Libération. Il avait alors vécu dans un hôtel grâce à l’argent de “Terminal”.