Posté à 18h00
                Nicolas Bérubé La Presse             

Pour rejoindre l’école, qui se trouve à 50 mètres, l’équipe doit d’abord traverser deux voies de circulation dense, dont plusieurs camions à benne, qui accélèrent souvent à 55 ou 60 km/h. «Quand on est là depuis cinq ou sept minutes et que personne ne nous laisse passer, je dois lever la main et faire signe aux automobilistes de s’arrêter», a déclaré Mélanie Tanguay, une mère de cinq enfants qui habite en face de l’école. Mme Tanguay a récemment été assermentée par un chauffeur impatient alors qu’elle croisait son fils avec des béquilles. “C’est fou ! Mes enfants ont failli se faire tabasser plusieurs fois devant l’école. Notre sentiment de sécurité est nul”, dit-il. Photo de Marco Campanozzi, LA PRESSE La mairesse d’Eastman Nathalie Lemaire (à droite) avec la conseillère municipale Lucie Lanteigne (à gauche) et deux citoyens, Laurent Auger et Mélanie Tanguay (à l’arrière-plan). Le problème de la dangerosité de la route 112 devant l’école primaire du Val-de-Grâce, fréquentée par près de 300 enfants au coeur de la municipalité d’Eastman, est connu depuis des années : même des enfants habitant à un ou deux kilomètres du décrochage d’école pour aller à pied ou à bicyclette, déplore Laurent Auger, un citoyen d’Eastman. “En voiture, si vous ne roulez pas assez vite, vous êtes dépassé même s’il s’agit d’un viaduc”, explique-t-il. Pour le moment, la route n’est clairement pas sûre, encore moins pour les enfants. »

Y a-t-il un plan?

La mairesse d’Eastman, Nathalie Lemaire, dit vouloir améliorer les choses. «Mais la route 112 est sous la responsabilité du ministère des Transports du Québec, qui est le seul organisme autorisé à y apporter des modifications», a-t-il précisé. Il note que le problème des routes du MTQ où la limite de vitesse est trop élevée pour plaire aux municipalités et aux citoyens ne se limite pas à Eastman – il est répandu dans le comté. Dans un monde idéal, Mme Lemaire réduirait la limite de vitesse maximale de 50 km/h à 30 km/h, ajouterait un passage protégé pour piétons devant l’école, et ferait des marquages ​​au sol visibles dans la zone scolaire et autres interventions physiques. demander aux conducteurs de ralentir. À la demande de la municipalité, des représentants du MTQ sont venus constater la situation en mai. Ils ont dit qu’une étude de trafic devrait être faite pour qu’ils puissent voir si 30 km/h est possible. Nathalie Lemaire, mairesse d’Eastman Lucie Lanteigne, conseillère municipale et chef du conseil des transports du comté d’Eastman, note qu’une passerelle a été installée sur la route il y a 112 ans, mais qu’elle ne se trouve pas devant l’école et qu’elle est peu utilisée. Photo de Marco Campanozzi, LA PRESSE Une passerelle de la route 112 rarement utilisée. Non loin de l’école se trouve également une intersection entre la route 112 et le chemin George-Bonnallie, qu’il est dangereux de traverser à pied ou à vélo, car il n’y a aucun arrêt sur la route 112. Malgré les demandes répétées des citoyens et de la municipalité, le MTQ refuse pour les installer.

Sécurité ou rapidité ?

“On nous dit que l’arrêt ne sert pas à ralentir la circulation”, explique Lanteigne. Et il y a toujours cette question de “liquidité des transports”. Pouvez-vous m’expliquer pourquoi on doit mettre en danger la sécurité de nos enfants et la qualité de vie de notre municipalité pour que les automobilistes puissent rejoindre leur domicile 36 secondes plus tôt? » Photo de Marco Campanozzi, LA PRESSE Le maire et les résidents d’Eastman veulent réduire la vitesse sur la route 112 autour de l’école. Nomba Danielle, porte-parole de la Direction générale de l’Estrie du MTQ, a déclaré qu’une rencontre pour discuter du transfert actif à Eastman avait eu lieu le mois dernier. “La municipalité a examiné une liste de questions que le ministère aimerait aborder, notamment la question de l’abaissement de la limite de vitesse dans le secteur de l’école primaire du Val-de-Grâce”, a-t-il déclaré. Adoptée à Eastman, une résolution municipale pour sécuriser la route 112 sera considérée par le MTQ. “Le ministère est prêt à coopérer avec la municipalité. Nous analyserons la demande et ensuite nous pourrons donner une réponse », note Mme Danielle.