Une découverte historique. Ce dimanche après-midi, dans le cadre du second tour des élections législatives, le Rassemblement national de Marin Lepen a obtenu contre toute attente 89 sièges à l’Assemblée nationale. Record de la création de la formation d’extrême droite par Jean-Marie Le Pen. Une nouvelle force d’opposition pour la majorité au pouvoir, pour qui la nuit a échoué, et qui est contrainte à des négociations pour s’assurer une majorité absolue dans chaque texte présenté.

Communication

Ce soir sur BFMTV, quelques minutes après l’annonce des résultats, le garde des sceaux Éric Dupond-Moretti semblait vouloir jeter les bases d’un éventuel deal ponctuel entre Renaissance et le Rassemblement national. « Vous savez, quand on propose un texte, il y a un certain nombre d’amendements. Parfois les amendements sont présentés par milliers pour bloquer le système. Est-ce que les Français veulent ça ? pouvoir procéder avec beaucoup de bon sens.”, a-t-il dit, face à l’eurodéputé RN, Thierry Mariani. “C’est en fait à l’Assemblée nationale que nous verrons et que nos compatriotes verront comment nous essayons d’avancer ensemble”, a-t-il encore dit.

Devant le LR

Le RN, qui ne comptait que huit députés élus en 2017, va pouvoir former un groupe parlementaire pour la première fois depuis 1986, éventuellement dirigé par Marin Lepen. Le parti d’extrême droite, qui avait déjà obtenu 5,5 points au premier tour avec 18,7% des voix, a devancé le parti parlementaire de droite Les Républicains. Marin Le Pen, qui a été réélu dans le Pas-de-Calais (61,03%), a promis d’incarner une “opposition solide”, mais “responsable, c’est-à-dire dans le respect des institutions”. Ses nouveaux députés, a-t-il souligné, défendront “(vos) idées sur l’immigration, la sécurité, le chômage, la justice fiscale et sociale, les territoires oubliés, les citoyens maltraités ou la démocratie méprisée”. Dans un indice pour la prochaine élection présidentielle, à laquelle “a priori” il ne devrait pas se représenter, le responsable d’extrême droite a souligné que les députés RN seront aussi “aux avant-postes de cette nouvelle élite politique qui prendra la responsabilité du pays”. « quand l’aventure de Macron touche à sa fin ».