Les violences conjugales sont à l’origine de l’arrivée du RAID ce dimanche à Cahors. Dit un voisin. “Je fumais une cigarette et buvais du café pendant la pause du travail quand j’ai vu une femme arriver, elle avait du sang partout, une blessure à une jambe, des bleus sur tout le corps et des signes d’étranglement. Elle m’a dit : ‘Vite, vite Appelez le 18 parce que “Mon mari a essayé de m’étrangler”. La femme dit avoir été victime de violence conjugale. Sans réfléchir, l’habitant du quartier s’exécute : il appelle les pompiers et donne le téléphone à la victime pour qu’elle les contacte directement. L’aide arrive et prend soin d’elle. Ses jours ne sont pas en danger. La police nationale est alors intervenue rue de l’Université pour interpeller le suspect, vers 11h30. Cependant, les policiers se rendent vite compte qu’ils ont affaire à une personne menaçante et dangereuse qui ne porte pas d’arme, mais qui pourrait éventuellement en posséder. “J’ai immédiatement effectué une recherche environnementale de l’intéressé afin de pouvoir évaluer le dispositif qui sera appliqué et le risque de l’opération de la ville et les antécédents criminels et psychiatriques de la personne concernée, j’ai décidé, après mobiliser tout le personnel disponible du service de police pour s’impliquer dans le RAID de Toulouse », explique Patrick Meynier, le directeur départemental de la sécurité publique dans le lot. Il veut éviter le pire : blesser un employé, mettre fin à la vie du suspect ou lui tirer une balle dans la figure. Les voisins sur scène. DDM – MARK SALVET Selon nos informations, la connaissance dans ce quartier était en crise au moment des faits, vraisemblablement sous l’effet de la cocaïne, ce qui devrait être confirmé par l’enquête. Selon des témoins, il aurait assuré “voir le diable”.
Un fusil de jardin, des cartouches, de nombreuses armes…
En début d’après-midi, une quinzaine d’hommes du RAID se sont alors mobilisés rue de l’université. Les négociations reprennent et dureront près de deux heures avec la personne initialement restée silencieuse. Jusqu’à ce que, vers 16h30, le suspect de 45 ans soit finalement arrêté par l’équipe du RAID. Selon nos informations, aucun blessé n’a été causé par l’interpellation. Mais des explosions ont été entendues. “Nous sommes entrés en scène énergiquement”, explique Patrick Meynier. “De 11h30 à 16h30 on a mis en place une stratégie de trading qui est montée crescendo, pendant cinq heures, on a tout essayé”, a ajouté le commissaire. Un médecin du RAID a été intégré à la colonne intervention. De son côté, Alexander Rossi, le procureur de Lott, a confirmé le début d’une enquête et “des investigations en cours, notamment une enquête pour déterminer si l’homme était armé ou non”. Il a ajouté : “Cet homme, qui se présente comme un ancien militaire, a déjà été condamné récemment pour des actes de violence grave”. A 17h30, l’enquête avait déjà donné son résultat : “dans l’appartement de la personne ont été retrouvés un fusil de jardin dont l’expertise est en cours, quatre cartouches de 12 mm et de nombreuses armes blanches”, explique le procureur de la République en Parcelle. . Parmi les armes à lames : épées, couteaux et poignards. Le suspect a été transporté à l’hôpital pour des tests de compatibilité avec la garde à vue. Le périmètre a été barré sur cette voie parallèle à l’avenue principale de Cahors, à cent mètres de la célèbre place Gambetta.