Renforcer le droit de propriété et équilibrer les pouvoirs entre propriétaires et squatters. C’est l’objet du projet de loi déposé par le député Renaissance d’Eure-et-Loir Guillaume Kasbarian. Le texte sera examiné en commission mercredi prochain avant de passer en demi-cercle deux semaines plus tard. Plus dure sur le plan pénal, plus dure sur le plan contentieux, la proposition élaborée par le député Kartas veut instaurer un nouveau crime d’occupation. “L’infraction ici créée est fondée sur la protection de la propriété. Cette déclaration vise à permettre au propriétaire d’une maison d’habitation de poursuivre en justice un occupant sans droit ni titre, lorsque celui-ci persiste malgré le jugement de justice, qui ce n’est qu’après une longue procédure judiciaire », explique le projet.
Équilibrer les sanctions entre les squatters et les propriétaires
Le texte vise également à accélérer les délais, à créer une clause résolutoire de résiliation en cas d’impayés ou à modifier les privilèges du juge concernant la suspension de l’exécution de certaines décisions. En outre, la proposition veut également équilibrer les sanctions entre les squatters et les propriétaires. Actuellement, l’occupation d’un logement est passible de 15 000 € d’amende et d’un an de prison, tandis que l’expulsion personnelle sans recours à la violence publique est passible de trois ans de prison et de 45 000 € d’amende. Selon le plan initial, la peine pour possession aurait été assimilée à celle d’une expulsion par la police.
Une inversion de phrases suggérée par LR
Projet original à modifier. En effet, le député Guillaume Kasbarian s’est mis d’accord avec sa collègue LR Annie Genevard pour incorporer de nouveaux aspects dans ce texte à commencer par le renversement et non plus l’égalisation des peines. Dans l’amendement qui sera déposé samedi par le député LR du Doubs, le squattage entraînera une peine de trois ans de prison et 45 000 € d’amende et le renvoi du squatteur lui-même à un an de prison et 15 000 € d’amende. Un amendement sera également déposé pour assimiler le squat au vol ainsi que pour accélérer les procédures en cas de factures impayées, notamment le droit au logement opposable. Des amendements ratifiés par le député Renaissance et qui devraient être votés conjointement par la majorité présidentielle et les députés du parti Les Républicains. Le texte sera examiné au Palais-Bourbon dans la semaine du 28 novembre. Romain Cluzel et Maxime Martinez