• Lire aussi : L’Iran devrait être retiré de la Commission de la condition de la femme, disent Joly et Freeland • Lire aussi : La leçon des Iraniennes en Occident Depuis plusieurs semaines, des milliers de femmes manifestent dans les rues d’Iran pour dénoncer la mort de la jeune Mahsa Amini, survenue après son interpellation par la police des mœurs, qui l’accusait de porter mal son voile en public. “Mon gouvernement et moi soutenons les femmes iraniennes”, déclare sans ambages le ministre Biron dans une interview à la radio QUB. L’ancienne analyste politique salue le “courage” de ces femmes qui continuent de se battre pour leurs droits, malgré la répression policière. “Ils aimeraient probablement avoir leur propre Acte 21, comme nous le faisons ici”, insiste-t-il. Rappelons que le gouvernement caquiste a adopté la loi sur la laïcité de l’État dans sa première législature, qui interdit à certains agents de l’État en position de pouvoir, comme les policiers ou les enseignants, de porter des signes religieux pendant les heures de travail. Selon Martine Biron, le voile islamique ne doit être porté que par choix. « Puisqu’une femme est obligée de porter le voile, même ici, si je l’apprends, ça me trouble. Je n’aime pas cette idée.” Le soulèvement des femmes en Iran permet certainement de mieux comprendre pourquoi le Québec a choisi de séparer la religion de ses institutions, estime la ministre. Il rappelle qu’ici aussi la religion occupe depuis longtemps une place prépondérante dans la vie et le quotidien des citoyens. « Le peuple québécois a choisi de se rapprocher le plus possible de la laïcité dans ses institutions, tout en respectant les droits des femmes. Chacun peut pratiquer sa religion en public”, plaide-t-il.