Un élu de l’Aveyron, chef du service préscolaire d’un village du sud du département et directeur d’école primaire de Carcassonne, retraité depuis quelques mois : voici le profil des deux suspects visés dans notre région par le la répression nationale qui a débuté le mardi 15 novembre contre la pédopornographie violente.
Scènes de maltraitance d’enfants
Les deux hommes ont été interpellés à leur domicile mardi matin par des policiers de la DTPJ de Montpellier et ceux de Paris de l’Office central de lutte contre les violences aux personnes, ont confirmé à Midi Libre des sources judiciaires compétentes. Cette recherche s’adresse en particulier aux « personnes sensibles », susceptibles d’être en contact avec des enfants dans leur contexte professionnel. Au total, 48 personnes, âgées de 26 à 79 ans, ont été interpellées en France pour téléchargement d’images ou de vidéos pédopornographiques dont certaines reproduisaient des scènes particulièrement violentes et injurieuses.
Un conseiller responsable de l’âge préscolaire
L’un des suspects est un élu d’un petit village du sud de l’Aveyron, âgé de 62 ans, qui était notamment responsable du service préscolaire à la mairie : il supervisait notamment le fonctionnement de la crèche communale. La police a saisi le contenu de tous les appareils numériques qu’ils ont découverts à son domicile lors de la perquisition, qui seront ensuite examinés de manière approfondie pour voir s’ils contiennent d’autres fichiers interdits ou des preuves d’infractions plus graves. Selon nos sources, sa garde à vue a ensuite été levée par le parquet de Rodez, dans l’attente des développements de l’enquête.
Garde prolongée pour le directeur d’école
A Carcassonne, l’ancien directeur d’un lycée de la ville, âgé de 60 ans, et retraité depuis quelques mois, a été interpellé et placé en garde à vue. La police de Paris aurait découvert de nombreux éléments à charge sur ses appareils numériques : il devra comparaître ce mercredi 17 novembre au parquet de Carcassonne. De telles opérations sont menées régulièrement en France : “Chaque semaine, la police interroge ce type de profil, mais l’idée était de mener une opération de poing groupée pour faire comprendre aux pédophiles que la veille sur Internet est truquée”, a déclaré le commissaire départemental Frank. a confié au Parisien Dannerolle, le patron de l’OCRVP.