Le virus de la dengue, transmis par le moustique tigre, ainsi que le West Nile, transmis par le moustique Culex, ont d’abord été fortement suspectés. Mais un deuxième échantillon de la personne infectée a confirmé qu’il s’agissait en fait d’une infection par le virus Usutu, rapporte l’ARS. Il ne s’agit que du deuxième cas d’infection humaine détecté en France. Les premiers cas ont été détectés en Europe en 2009 Le virus Usutu “est un virus émergent d’origine africaine, du genre Flavivirus”, explique l’ARS. Il a été reconnu pour la première fois en Afrique du Sud, au Swaziland en 1959, au bord de la rivière Usutu, et a été signalé chez des oiseaux en Toscane, en Italie en 1996, puis en Hongrie, en Suisse, en Espagne et en Allemagne. En Europe, les premiers cas humains de virus Usutu (USUV) ont été identifiés dans le nord de l’Italie en 2009 chez des patients immunodéprimés. En France, le virus circule depuis 2015, mais un seul cas d’infection humaine a été détecté en 2016 dans l’Hérault. Il affecte principalement les merles, les moineaux, les poussins et les rouges-gorges Le virus circule principalement parmi les oiseaux et est surveillé chez les oiseaux par l’Office français de la biodiversité (ONF). Elle touche principalement les merles, moineaux, mésanges et rouges-gorges, mais aussi certains prédateurs (hiboux, chouettes) ou oiseaux migrateurs”, précise l’ARS. Il se transmet ensuite par la piqûre de moustiques, principalement des moustiques du genre Culex, aussi appelé « moustique commun », selon un schéma classique : le moustique pique un oiseau porteur du virus puis un humain. “Le virus Usutu ne se transmet pas d’homme à homme, ni d’homme à moustique”, ajoute l’ARS. L’infection est très souvent asymptomatique ou peu symptomatique. “Comme pour la personne infectée, les symptômes peuvent être pseudo-grippaux (maladie, maux de tête et éruption cutanée)”, explique l’ARS. Plusieurs fonctions anti-moustiques “Le virus est peu pathogène et ne présente pas de réel danger pour l’homme, poursuit le service régional de santé, même si très rarement et chez les personnes immunodéprimées, il peut provoquer des troubles neurologiques (encéphalite ou méningo-encéphalite). Les températures élevées favorisent l’abondance des moustiques et leur « capacité de charge » pour le virus Usutu. Dès la confirmation de ce cas d’arbovirose le 18 octobre, plusieurs opérations de démoustication ont été menées dans d’éventuels lieux d’infection fréquentés par la personne, à savoir dans quatre secteurs des Landes et trois en Gironde, notamment au Bouscat, Pian-Médoc et le Cauderan à Bordeaux.