Une mère était jugée pour empoisonnement et tentative d’empoisonnement de ses deux filles en s’injectant de l’insuline avant de se tirer une balle dans la tête. La fille de 7 ans est décédée. La fillette de 9 ans a survécu et a sauvé sa mère quand elle s’est réveillée. Le crime dont Sylvie W. était accusée était abyssal. Mais pour s’en approcher, il y aurait un lieu familier, la solennité d’une salle d’audience. Discussions contradictoires. Action en justice au nom de l’entreprise. Revendications des partis politiques. Et le parquet en défense en dernier. Il y aurait une discussion, puis un verdict. L’histoire aurait un début et une fin. Nous avons ressenti, comment le dirons-nous ? Il est protégé.
Lundi 7 novembre, Sylvie W. a offert son visage dévasté au tribunal et au jury. “Je suis conscient de mes actes. J’ai besoin d’une condamnation, je veux payer pour ce que j’ai fait. Quoi qu’il en soit, j’ai déjà pris la vie. Je suis prêt à tout. Elle a expliqué comment, un vendredi soir de novembre, elle avait quitté la clinique où elle travaillait avec des seringues et des doses d’insuline dans son sac avec l’intention de se suicider ainsi que ses deux filles.
Lire aussi : L’article est destiné à nos abonnés Une mère à cheval pour avoir empoisonné ses deux filles, avant une tentative de suicide
Il raconta en détail ces deux jours passés avec M. et L., qu’il avait décidé d’être les derniers. Le rendez-vous des filles avec le coiffeur à la maison et des douceurs pour sa sœur le samedi. Réveil le dimanche matin, ouverture de la première boîte du calendrier de l’Avent et joie du plus jeune : « Maman, ça va être notre plus beau Noël ! “Le travail fait les uns après les autres, les jeux de l’après-midi, le goûter, les courses au supermarché, le message envoyé à l’école pour prévenir que M. et L. seraient absents” lundi 25 et surement le 26″. la préparation du dîner. Il a attiré l’attention des petits ce soir-là, qui ont senti “qu’il se passait quelque chose de louche” lorsqu’ils se sont installés ensemble dans le grand lit pour regarder une série télévisée en mangeant des bonbons. Elle a prononcé à haute voix les mots de M pendant la nuit – “Maman, c’est tellement bizarre, je ne peux pas me lever” – et cette pensée intense qui lui avait traversé l’esprit – « Je n’ai pas trop dosé » – quand elle a entendu son aîné descendre à la cuisine pour manger et boire.
“Je voulais qu’il s’endorme et nous laisse seuls”
Ensuite, il a dû remonter le temps. Sylvie W. a évoqué une enfance “pourrie” entre une mère déprimée, un père violent avec ses aînés, mais qu’elle “admirait” et avait toujours peur de le laisser tomber. Études choisies et profession d’infirmière qu’elle aimait. Amoureuse du frère du mari de sa sœur, un grand brun qui buvait un peu trop et sortait souvent avec ses amis. La déception d’une vie conjugale, une séparation houleuse. Garde des enfants confiée à la mère, week-end tensions partagées avec le père. La fin du mois en rouge dans le compte bancaire. Il vous reste 71,8% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.