Après plus de vingt jours en mer, les migrants de l’Ocean Viking ont enfin atteint terre, à Toulon (Var), ce vendredi 11 novembre. Une première en France qui a déclenché un bras de fer diplomatique entre l’Italie et la France. Cette décision d’atterrir en France a été prise par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, “à titre exceptionnel” et en vertu d’un “devoir d’humanité”.
Il est placé dans une zone d’attente Une fois sur le sol français, “tous les passagers seront placés en zone d’attente”, précise le locataire de la place Beauvau. Cette zone d’attente est une zone internationale qui permet d’effectuer des procédures de contrôle sans être autorisé à entrer sur le territoire français. Et tous les passagers de l’Ocean Viking “ne pourront pas quitter le centre de commandement où nous les placerons et ne seront donc pas techniquement sur le territoire français”, a toutefois précisé Gérald Darmanin. Pendant cette attente, une assistance sanitaire et médicale sera apportée aux passagers du navire, ainsi que des contrôles de sécurité par les services spécialisés, afin d’instruire les demandes d’asile dans le cadre de la procédure accélérée. traitées dans les 48 heures par l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides). Selon les premières preuves, les migrants retrouvés dans l’océan Viking sont bangladais, érythréens, syriens, égyptiens, pakistanais, maliens, soudanais et guinéens.
Solidarité européenne A l’issue du contrôle, les réfugiés qui “acceptent l’asile” pourront rester sur le territoire, tandis que “ceux qui ne peuvent pas recevoir l’asile retourneront directement dans leur pays d’origine”, a précisé Gérald Darmanin. Par ailleurs, “des contacts ont été pris avec les pays concernés pour faire avancer les procédures” qui permettent “l’expulsion de ceux qui ne remplissent pas les conditions d’asile”, a expliqué le ministre de l’Environnement à l’AFP. Dans le même temps, onze pays européens ont accueilli “les deux tiers” des quelque 230 migrants récupérés par l’Ocean Viking, a précisé Gérald Darmanin. Il s’agit de l’Allemagne, de la Croatie, de la Roumanie, de la Bulgarie, de la Lituanie, de Malte, du Portugal, du Luxembourg et de l’Irlande. À l’heure actuelle, 11 nations européennes se sont déjà engagées à reprendre 175 des 234 passagers de l’Ocean Viking. La France peut compter sur le soutien de ses partenaires. Nous les remercions beaucoup. La solidarité européenne est un succès. — Gérald DARMANIN (@GDarmanin) 11 novembre 2022 “La France peut compter sur le soutien de ses partenaires. Nous les remercions beaucoup », a tweeté Gérald Darmanin vendredi matin.