Les producteurs craignent de perdre des clients à la ferme. Nous avons nos clients réguliers qui sont fidèles et qui connaissent la valeur de notre travail et qui connaissent la qualité et la fraîcheur du produit au stand et qui viennent quand même, assure Mme Fisette. Aux yeux de l’Association des producteurs de fraises du Québec, cette situation ajoute un défi supplémentaire. Les producteurs doivent déjà faire face à la hausse des prix du carburant, de la main-d’œuvre et des engrais. “C’est certain que quand il y a très peu de spécialités en épicerie, c’est plus difficile pour tous les producteurs qui vendent directement à la ferme. » – Extrait de Jennifer Crawford, PDG de l’Association des producteurs de fraises du Québec À l’heure actuelle, les consommateurs paient presque le double du prix du kiosque, mais pour eux, le voyage en vaut la peine. C’est l’ambiance, c’est le plaisir d’acheter du frais. C’est un peu plus estival que l’épicerie. L’hiver, à l’épicerie, l’été dans les marchés, raconte un client rencontré par hasard. Ça ne se compare pas entre le goût de l’épicerie et celui de la ferme, c’est incomparable, croit un autre. Les producteurs affirment que certaines chaînes alimentaires qui utilisent les fraises comme produit d’appel pour attirer les clients ont contourné les remises. Il est certain que les Québécois aiment les fraises du Québec. Oui, c’est une grosse publicité, on ne va pas se mentir, cependant cette année, ce n’est peut-être pas le bon moment, estime Mme Fisette. “En revanche, le marché va se redresser comme chaque année. Nous organisons ce concours chaque année. Nous le voyons plus cette année parce que nous avons des coûts plus élevés que d’habitude. » – Un extrait de Stéphan Perreault, propriétaire des Plantations Stéphan Perreault Pour M. Perreault, les coûts de production ont augmenté de 15 à 20 % et les profits sont en baisse. Ce dernier est persuadé que les prix vont bientôt remonter et que la récolte sera abondante. En ce moment nous avons une température moyenne de 20 degrés, cela joue un rôle. C’est parfait, ça ne mûrit pas en même temps. Ce que j’ai vu dans mon champ ce matin, nous aurons une belle production cette année. D’après un rapport de Jean Arel