Premier scandale, première démission du gouvernement de Rishi Sunak : mardi 8 novembre, Gavin Williamson, ministre (sans portefeuille) et proche du nouveau Premier ministre britannique, a dû démissionner, quinze jours seulement après son entrée en fonction, face à l’accumulation de révélations et plaintes contre lui. Il est accusé par ses collègues, députés conservateurs comme lui, de les menacer, voire de les harceler pour arriver à ses fins. Ce député de 46 ans, ancien secrétaire à l’Éducation de Boris Johnson, ancien secrétaire à la Défense et « whip en chef » (responsable de la discipline du caucus) de Theresa May, était connu pour ses talents politiques mais s’est forgé une réputation de maître du sale boulot. .]du parti conservateur. Il a donné un coup de main à Rishi Sunak lors de sa première tentative d’entrer à Downing Street cet été – il a perdu contre Liz Truss. Elle l’a aidé à nouveau, fin octobre, à remplacer Mme Truss lorsqu’elle était initialement pressée, contrecarrant la tentative de Boris Johnson de reprendre ses activités. Lire aussi : L’article est pour nos abonnés Royaume-Uni : Rishi Sunak entouré d’un gouvernement de droite
Mais les médias britanniques n’ont pas tardé à révéler, peu après la nomination de M. Williamson au gouvernement Sunak, les accusations portées contre lui par Wendy Morton, l’ancienne whip en chef de Liz Truss. Le Sunday Times a notamment publié les messages menaçants qu’elle avait adressés à la députée, l’accusant de l’avoir prétendument empêché, ainsi que d’autres élus, d’accéder aux funérailles nationales de la reine Elizabeth II le 19 septembre au motif qu’elle n’était pas proche de Liz. Charpente. D’autres témoignages d’élus et de fonctionnaires ont émergé, mettant en lumière les pratiques brutales de l’ancien whip en chef. Et mardi, Wendy Morton a déposé une plainte officielle auprès de l’ICGS, l’organe du parlement de Westminster chargé d’enquêter sur les inconduites des députés. Revanche intérieure, moi encore vivant dans un parti miné par les factions, qui est son cinquième Premier ministre en six ans ? De toute façon, la position de M. Williamson devenait intenable.

Doutes sur le jugement de Rishi Sunak

Dans sa lettre de démission, publiée sur Twitter mardi soir, le député du Staffordshire (Midlands) s’est défendu d’avoir “harcelé” des collègues mais a reconnu que les allégations portées contre lui avaient entravé le “bon fonctionnement” du gouvernement. Ce départ serait anecdotique s’il ne remettait pas en cause le jugement de Rishi Sunak. Au printemps 2019, M. Williamson a dû démissionner de son poste de secrétaire à la Défense après que Theresa May eut soupçonné qu’il avait divulgué des informations à la suite d’une réunion sur la sécurité nationale. Il était alors un très médiocre ministre de l’Éducation. Il vous reste 43,05% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.