Législatives : sans majorité absolue, Emmanuel Macron consulte les chefs des autres partis. Suivez notre direct La réponse des partenaires politiques de Jean-Luc Mélenchon a été immédiate lundi après-midi : les directions respectives des partis écologiste, socialiste et communiste se sont opposées à l’idée d’un groupe parlementaire unique dans le prolongement des Nupes. Ils avancent divers arguments pour justifier leur volonté de maintenir l’autonomie parlementaire.
Parce que la méthode de Jean-Luc Mélenchon est critiquée
D’abord, dans le journal, plusieurs eurodéputés pleurent l’allocution inattendue de Jean-Luc Mélenchon lundi, sans concertation préalable avec ses alliés électoraux. “On arrive à l’Assemblée nationale, on n’a pas encore eu le temps de se voir… Il serait plus sage que nos collègues réfléchissent au calendrier”, regrette l’écologiste Aurélien Taché, qui n’y est d’ailleurs pas tout à fait hostile. proposition. “Ce sont des discussions qu’il faut d’abord avoir en nous-mêmes, car la logique d’une coalition, c’est qu’on se parle. C’est la première façon dont on doit travailler”, a déclaré Jérôme Guedj, nouveau membre du Parti socialiste de Ministre Amélie de Montchalin en Essonne.
Parce qu’ils ont peur des privilèges réduits
Au fond, les opposants au groupe uni ne veulent pas perdre les avantages qui existent pour chaque groupe parlementaire. “Quatre équipes au sein de la Convention seront plus fortes qu’une”, a déclaré le député PCF André Chassaigne. Avec un seul groupe, “vous avez quatre fois moins de droits de traction pour les commissions d’enquête”, prévient le député socialiste Olivier Faure sur franceinfo. “Il y a aussi moins d’argent, moins de partenaires et moins de temps de parole.” Olivier Faure, premier secrétaire du PS chez franceinfo “Lorsqu’il y a beaucoup de groupes, les privilèges peuvent aussi être multipliés pour demander plus d’ajournements ou pour tenir des élections publiques”, a expliqué Guillaume Toussaint, professeur de droit public à Sciences Po. Selon lui, « il peut y avoir une rationalisation qu’il faudrait maintenir des groupes autonomes à l’Assemblée nationale », tels que définis dans les accords conclus au début des Nupes.
Parce que la présidence du comité économique n’est pas liée à la taille du groupe
La commission des finances accréditée aiguise les appétits des différents groupes d’opposition, auxquels appartient de droit la présidence, dans le respect des règles de l’Assemblée nationale. L’un des arguments des partisans d’un groupe uni repose sur l’idée qu’en unissant les forces de la gauche, cela permettrait d’assurer cette candidature aux Nupes, alors que la Coalition nationale compte 89 députés au Palais-Bourbon. . , soit 17 de plus que La France insoumise. La présidence de la commission économique pourrait revenir à gauche, voire divisée en plusieurs groupes, selon les opposants à la proposition de Jean-Luc Mélenchon. “En ce qui concerne les postes à responsabilité au sein de notre Convention, la coopération intelligente entre nos équipes conduira au même résultat que la constitution d’une équipe unique”, jure André Chassaigne à franceinfo. De fait, même si « le RN pourrait plus facilement revendiquer la présidence de la commission » face à un Nupes divisé, selon Guillaume Tusseau, cette position ne va pas forcément au groupe le plus peuplé au regard du règlement de « l’Assemblée nationale ». “.
Parce qu’un groupe parlementaire interpartis est déjà en route
Les députés du PS, d’EELV et du PCF qui rejettent le groupe uni proposé par Jean-Luc Mélenchon ont un autre argument pour effacer les accusations dans la division. “Il y aura déjà une instance de dialogue entre les députés, qui s’appelle un groupe parlementaire interpartisaire”, a déclaré Guillaume Garo, député élu de la Mayenne. Selon ces députés, la partisanerie incluse dans l’accord Nupes suffira à porter les revendications communes de cette alliance électorale. “Dans cet intergroupe, il y aura un vrai travail de connexion”, a déclaré Sophie Taillé-Polian, députée écologiste. “Il faut définir qui sera cette équipe”, estime Olivier Faure, prudent. A gauche, les contours des Noupes sont encore flous à l’Assemblée nationale.