Près d’un millier d’exilés vivant sous le métro aérien, dans le nord de Paris, ont fait l’objet, jeudi 17 novembre, d’une opération de logement et leur campement a été évacué, a-t-on appris auprès d’associations qui leur viennent en aide. Ce camp, situé entre la gare du Nord et le quartier de Stalingrad, qui abrite principalement des ressortissants afghans, avait été réformé après une précédente évacuation, effectuée fin octobre par la police, qui voulait éviter le rétablissement de grands camps à la périphérie. de Paris, répondant à la politique dite du “point zéro de stabilisation”. Débutée vers 7 heures du matin, l’opération s’est terminée avant midi et 956 personnes ont été mises à l’abri, selon l’association France Terre d’Asile, une entreprise publique. “Une cinquantaine de personnes arrivées plus tard n’auront peut-être pas de solution”, indique-t-il, rappelant toutefois que les derniers décomptes de l’association indiquaient 360 à 540 personnes vivant dans le camp au 15 novembre. “Le besoin de centres de premier accueil” pour éviter les traversées forcées “est particulièrement important en ce moment car il y a beaucoup d’arrivées avec beaucoup de nouveaux arrivants, notamment afghans”, a expliqué Hélène Soupios-David, responsable du plaidoyer en France. Terre d’Asile.

“Beaucoup de nouveaux arrivants”

Les personnes dont ils s’occupent sont montées à bord d’une vingtaine de bus pour être acheminées vers des centres d’accueil, dont la moitié en Ile-de-France, a expliqué Nikolaï Posner, directeur d’Utopia56 qui intervient auprès des migrants sur la route. « Ils sont à 80 %, 90 % afghans et quelques personnes d’Afrique de l’Est. Sur le terrain la situation était particulièrement compliquée, car il commençait à faire très froid”, a-t-il poursuivi, déplorant le “cycle perpétuel” des campements et des évacuations policières. “Le besoin de centres de premier accueil” pour qu’ils n’aient pas à traverser la rue “est particulièrement important en ce moment car il y a beaucoup d’arrivées avec beaucoup de nouveaux arrivants, notamment des Afghans”, a souligné Hélène. Soupios-David, de France terre d’asile. Selon ce dernier, de 360 ​​à 540 personnes vivaient le 15 novembre dans le lieu qui a été évacué. Depuis la dernière évacuation du site le 27 octobre, “nous avons constaté une augmentation significative du nombre de personnes”, s’ajoutant à celles qui n’avaient pas été prises en charge fin octobre, a ajouté le directeur. France Terre d’Asile. Lire aussi : Article destiné à nos abonnés Migrants : un accord franco-britannique pour freiner les dangereuses traversées de la Manche, mais pas de solution permanente
Le monde avec l’AFP