«Je ne sais pas qui a pu mettre ça dans mon sac», a témoigné Jahdeesa Hall ce vendredi devant un tribunal de Montréal. Hall, 21 ans, risque une longue peine de prison si elle est reconnue coupable à la fin de son procès. Elle fait face à cinq chefs d’accusation en lien avec un Browning FN 1900 qui a été saisi dans son sac à main en octobre 2020. À l’époque, le Québec était en pleine pandémie et les rassemblements étaient interdits. Règles sanitaires Cependant, les personnes associées aux gangs de rue et au proxénétisme ne se souciaient pas des règles sanitaires. Ils avaient alors loué un appartement via la plateforme Airbnb afin d’organiser une fête. Selon des témoignages entendus au tribunal, une quinzaine de personnes avaient été invitées. Mais au lieu de garder un profil bas, les fêtards étaient assez bruyants pour déposer un rapport de police. Et lorsque ces derniers sont arrivés pour distribuer des billets, ils ont trouvé deux armes à feu. En plus du Browning FN trouvé dans le sac de Hall, un mineur a été arrêté pour possession d’un FireStorm 9mm. “Cette arme à feu était en état de tirer”, a indiqué un rapport balistique, ajoutant que le Browning était également opérationnel. Fiabilité Selon la police, Hall a été arrêtée dans une chambre alors qu’elle tenait son sac à main. Mais l’accusé jure qu’il n’en était rien. Selon elle, le sac se trouvait dans un placard, lui permettant ainsi d’affirmer qu’elle ignorait la présence de l’arme prohibée. “J’ai fait suffisamment confiance aux personnes qui étaient là pour croire que mon sac était en sécurité”, a-t-elle déclaré vendredi. Mais même si elle jure que son arrestation a été traumatisante, Hall a admis en même temps qu’elle n’avait jamais pris de mesures pour essayer de comprendre ce qui se passait. Elle est également restée évasive sur ses liens avec les personnes présentes dans l’appartement ce soir-là. “Ce ne sont pas des amis proches, je traîne avec eux de temps en temps”, a-t-il expliqué, sans plus de détails. Je ne me sentais pas bien quand la policière m’a dit qu’il s’agissait de personnes liées à la prostitution. » Le procès, devant la juge Guylaine Rivest, se poursuit. S’il est reconnu coupable, Hall ne sera pas épargné d’une peine de prison, car la peine minimale est d’un an.