Gérard Colomb sort de son silence. Après avoir déclaré sur Twitter le 11 novembre un “tournant dans la politique d’immigration en France”, l’ancien ministre de l’Intérieur s’est de nouveau exprimé sur l’accueil de l’Ocean Viking dans une interview au Point. “Nous avions refusé d’accueillir L’Aquarius en 2018, Emmanuel Macron avait alors fait preuve de stabilité et la question des ‘centres contrôlés’ me semblait appartenir au passé. En accueillant désormais Ocean Viking, nous ouvrons une nouvelle brèche, créant un précédent. Pour moi, cela ne peut qu’encourager les réseaux de passeurs pour lesquels les migrants sont une source de profits importants », dit-il.
Sa démission est liée à la création d’un “point chaud” de l’immigration Gérard Collomb révèle également que c’est son opposition, en 2018, à l’idée d’un “point chaud” de l’immigration à Toulon qui a provoqué sa démission. “Toutes mes équipes me montrent que, compte tenu de la législation française et européenne, si nous accueillons des migrants dans ce type de centres, nous ne pourrons pas les faire partir et que nous nous retrouverons dans la même situation que l’Italie, Malte. , la Grèce, qui sont des pays de premiers arrivés », explique Gérard Colomb. L’ancien ministre précise qu’à l’époque, il n’a pas voulu dévoiler les raisons qui l’ont poussé à démissionner. “Si j’avais parlé avant l’élection présidentielle, mon intervention aurait pu renverser le résultat de cette élection et de l’élection de Marine Le Pen. C’est pour ça que je me tais”, confie-t-il au Point.