Posté à 16h27
                        Selon la presse canadienne             

Crown, qui supervise le système canadien de gestion de l’approvisionnement en produits laitiers, a déclaré mardi que les prix du lait à la ferme augmenteraient d’environ deux cents le litre, soit 2,5 %, le 1er mai. L’augmentation survient après la hausse des prix du lait de six cents le litre, soit environ 8,4 %, le 1er février. La Commission a indiqué que lors de la révision des prix à l’automne, l’augmentation des prix en milieu d’année approuvée pour le 1er septembre serait déduite de tout ajustement pour février prochain. Les prix sont généralement révisés une fois par an. Cette décision fait suite à une demande en mai des Producteurs laitiers du Canada d’augmenter les prix du lait au milieu de l’année en raison de la forte inflation. Le groupe de pression de l’industrie a déclaré que les agriculteurs étaient confrontés à des augmentations de prix inépuisables sur les biens et services nécessaires à la production de lait. La Commission a déclaré dans une déclaration aux parties prenantes, notamment aux transformateurs, aux détaillants et aux restaurants, que des prix du lait plus élevés compenseraient en partie les coûts de production plus élevés dus à l’inflation. “Le coût des aliments pour animaux, de l’énergie et des engrais a été particulièrement touché, avec des augmentations de 22%, 55% et 45% respectivement depuis août 2021”, a indiqué la commission. L’augmentation réelle des prix du lait pour les consommateurs pourrait être beaucoup plus élevée, car les différents facteurs de la chaîne d’approvisionnement pourraient également mettre en œuvre des augmentations de prix supplémentaires. “L’impact de ces ajustements sur les prix de détail dépendra de nombreux facteurs tels que le coût de fabrication, de transport, de distribution et d’emballage tout au long de la chaîne d’approvisionnement”, a déclaré la commission. Cependant, l’augmentation approuvée par le Dairy Committee est beaucoup plus faible que ce à quoi s’attendaient certains observateurs de l’industrie. “Cela aurait pu être pire”, a déclaré Sylvain Charlebois, professeur de distribution et de politique alimentaire à l’Université Dalhousie. “Sur la base des données que nous avons examinées, nous nous attendions à une augmentation de plus de 5 %. Je m’attendais à beaucoup plus. » Au cours des dernières semaines, la Commission du lait a subi des pressions de la part de divers intervenants de l’industrie pour maintenir des prix gérables pour les consommateurs canadiens. “La Commission canadienne du lait commence à écouter les Canadiens et leurs préoccupations concernant l’inflation alimentaire”, a déclaré Charlebois. “Le CDC a cherché à trouver un équilibre entre les besoins de l’industrie et ce que ressentent les consommateurs. » Entre-temps, dans une lettre de mandat envoyée au président du Comité canadien du lait à la mi-avril, la ministre de l’Agriculture, Marie-Claude Bibeau, a souligné la nécessité d’une plus grande transparence. Mme Bibeau a déclaré que l’une des priorités était que le conseil d’administration reconsidère son approche des décisions en matière de prix du lait afin d’assurer une communication plus claire et plus transparente avec les consommateurs canadiens et les intervenants du secteur laitier. La Commission a publié un communiqué de presse sur l’augmentation des prix du lait à la ferme, en plus d’informer les parties intéressées de l’ajustement des prix par le biais d’un mémorandum.