Cela fait trois ans, le 16 novembre 2019, que le corps d’Elisa Pilarski, la jeune femme enceinte de six mois, a été retrouvé dans une forêt de l’Aisne après une promenade avec son chien Curtis. Il a été tué après avoir été mordu à mort. Après de nombreux rebondissements dans l’affaire et les analyses effectuées sur une soixantaine de chiens ayant participé à la chasse le jour du drame, ainsi que plusieurs signalements, tout s’est arrêté sur le chien Curtis. Son propriétaire, Christophe Ellul, compagnon de la victime et père de l’enfant qu’elle attendait, a été inculpé d’homicide involontaire en mars 2021, mais clame toujours l’innocence de son chien. Et ce malgré les signalements qui ont été faits : l’expertise du comportement du chien Curtis et les résultats des analyses ADN qui montrent hors de tout doute que le chien est responsable. Il a donc demandé une nouvelle expertise pour prouver la non-implication de son animal.
Nouveau rapport avec les mêmes conclusions
Un nouveau rapport a donc été commandé. Et la nouvelle expertise réalisée par un vétérinaire de Pau confirme également la responsabilité de Curtis dans la mort d’Elisa Pilarski : les nouvelles mensurations des mâchoires des chiens coupables ont été répétées et les résultats sont définitifs, les morsures correspondent à des canines de Curtis, comme il le rapporte à Oise Hebdo.
Curtis dans un chenil près de Toulouse
D’après le livre qui vient de sortir “Un chien, l’affaire Curtis-Pilarski” de Matthias Tesson et Xavier Darrioumerle, Curtis le chien n’a pas été euthanasié. Il a été placé dans un chenil près de Toulouse et serait en bonne santé. Sa surveillance et son entretien sont financés par les tribunaux.
Un procès à venir au pénitencier
L’attente du procès est longue. Mais M. Curtis, Christophe Ellul, mis en examen pour homicide involontaire, pourra comparaître devant le tribunal correctionnel. En effet, il est poursuivi parce qu’il a acheté ce chien pit bull terrier américain alors que son importation est interdite en France et surtout qu’il l’a entraîné à mordre. Mais selon l’avocat des chasseurs, le procès ne devrait pas avoir lieu avant fin 2023.