Dévastée après le meurtre d’Alexia Daval, la mère de Jonathann, Martine Henry, démissionne. Elle le fait avec le JDD, quelques jours avant la sortie du livre “Moi, la mère de Jonathann Daval”, a-t-elle confié sa vision de l’affaire. En octobre 2017, Alexia Daval, une femme de 29 ans, a été retrouvée morte. Son mari participe à une marche blanche en l’honneur de sa femme, avec les parents. Devant les médias, le jeune homme apparaît en larmes. Après aveux et rétractations, Jonathann Daval finit par avouer avoir tué la jeune femme. Mon fils n’est pas un monstre, même si ce qu’il a fait est monstrueux “Je veux parler à mon tour”, explique aujourd’hui la mère de Jonathan. “Mon fils n’est pas un monstre, même si ce qu’il a fait est monstrueux.” Incapable d’expliquer le jeu de son fils, Martine Henry cite “beaucoup d’indicibles accumulés”. Pour elle, Jonathann Daval est “un homme bon qui a commis une horreur”, elle réitère son soutien, le soutien d’une mère pour son enfant. “On ne met pas un enfant au monde pour le déposer quand il a besoin de nous”, explique-t-elle.

“Si seulement Jonathan avait parlé avant”

Elle n’hésite pas à revenir sur les moments difficiles et notamment sur la première visite à la prison, quatre mois après son incarcération. “Quand nous l’avons finalement revu en avril 2018, il ne pesait que 30 kg”, explique-t-elle. Aujourd’hui, s’il lui est encore difficile de se rendre compte qu’elle côtoie dans sa prison des meurtriers connus comme Guy Georges ou Francis Heaulme, elle avoue qu’elle n’a plus « les mêmes frontières, il y a l’homme et il y a l’acte ». . “. Elle pense même que lorsque Jonathan a menti à tout le monde, cela “l’a empêché de dire la vérité”. “Il ne parlait pas. Quand je lui ai posé des questions, il s’est mis à pleurer.” Mais il était déjà trop tard. “Si Jonathan avait parlé avant, nous aurions pu l’aider.” Avec ce livre “j’espérais que certaines personnes pourraient se mettre à ma place”.