Le conseil a noté des retards importants à la fois dans l’achèvement de divers projets et dans la mise en œuvre de tous les domaines organisationnels, indique-t-il. Au moins deux fois depuis le printemps, l’administrateur de l’OIF, le Québécois Geoffroi Montpetit, s’est rendu en RDC pour évaluer la situation. Jusqu’à présent, le pays hôte, par la bouche de son président, s’est montré rassurant et a soutenu qu’il était en mesure de tenir les Jeux. Mais M. Montpeti s’est alors montré inquiet. Après la présentation du rapport provisoire, rien ne semble aller pour le mieux, à tel point qu’une échéance est fixée pour déterminer si les Jeux pourront avoir lieu ou non. Le conseil a donné à la RPDC jusqu’au 15 novembre pour respecter une série de garanties sur des points critiques comme l’hébergement, la restauration, les infrastructures sportives et culturelles, la santé, la sécurité, les visas et les transports. La RPDC doit soumettre des plans opérationnels et un calendrier précis des travaux d’ici là. Au-delà de cette date, précisez les documents reçus, il sera techniquement impossible, tant pour le CRP, le CIJF que les États et gouvernements d’organiser ou de participer aux IX Jeux de la Francophonie. Le Comité de pilotage recommande aux autorités congolaises de veiller à ce que la gestion financière du CIJF soit encore resserrée, notamment par la rationalisation de la grille salariale et la maîtrise des dépenses de personnel. Signe qu’une partie importante des Jeux reste à organiser, la mairie tient également à obtenir un plan des différents sites et hébergements. Nous demandons également aux organisateurs de passer dès maintenant les commandes d’équipements sportifs et scéniques, d’embaucher un chef d’entreprise ayant une expérience avérée dans la gestion de grands événements internationaux et de publier le protocole des cérémonies des Jeux et des dignitaires qui les accompagnent.

Décision lors du sommet ?

Une autre source confidentielle confirme que l’OIF a bien demandé des assurances pour que les Jeux aient lieu, notamment sous la forme de plans opérationnels, pour l’hébergement, le transport et la sécurité. En fin de compte, c’est la Conférence ministérielle francophone qui devra décider et déterminer si, si les assurances demandées ne sont pas reçues, les Jeux doivent être reportés ou annulés. Il se réunira le 18 novembre. ” [Les responsables congolais] ne respectera jamais les délais et la Conférence ministérielle sera annulée. C’est mon humble avis. » — Une citation d’une source confidentielle à Radio-Canada La décision pourrait donc être prise lors du Sommet de la Francophonie les 19 et 20 novembre à Djerba, en Tunisie. Cette affaire a le potentiel d’éclipser la rencontre à laquelle assisteront les premiers ministres Justin Trudeau et François Legault. Les Jeux de la Francophonie, créés en 1987 à Québec lors du Sommet de la Francophonie, sont des compétitions sportives et culturelles qui réunissent tous les quatre ans plus de 3 500 jeunes talents (âgés de 18 à 35 ans) qui ont la langue française comme point d’écoute. . . L’édition actuelle devait avoir lieu en 2021, mais a été reportée en raison de la pandémie. Les Jeux précédents avaient eu lieu en 2017 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. On estime que les Jeux attirent environ 541 millions de téléspectateurs.

A quel prix ?

Quels montants ont été investis jusqu’à présent ? A l’heure actuelle, impossible de savoir. Mais selon nos informations, les Etats, les bailleurs de fonds, sont conscients de ces problèmes. En supposant que les Jeux soient annulés (comment pourrait-il en être autrement ?), qu’adviendra-t-il des millions d’euros déjà récoltés ?, s’interroge notre source. Au bureau de la nouvelle ministre des Relations internationales et de la Francophonie du Québec, Martine Biron, on dit connaître la situation des Jeux de la Francophonie. Nous suivrons la situation de près. Ni Ottawa ni l’OIF n’ont pu être joints pour commenter jeudi après-midi. Initialement, les villes de Moncton et de Dieppe, au Nouveau-Brunswick, ont été désignées pour accueillir ces Jeux. Mais finalement ils ont renoncé, car le coût de l’organisation était annoncé trop élevé. D’abord évalués à 17,5 millions de dollars, ils ont explosé quelques années plus tard, passant à 130 millions de dollars en 2018. Ils sont redescendus à 62 millions de dollars en 2019. La ville de Sherbrooke, qui envisageait également de les accueillir, a également fait marche arrière, citant le coût à 52 millions de dollars. . Quoi qu’il en soit, la décision en attente pourrait avoir de graves conséquences. Selon nos sources, si une décision est prise, les Jeux de la Francophonie seraient annulés, car il est impossible de les reporter en raison de la tenue des Jeux olympiques de Paris en 2024. La majorité des athlètes ne voudront pas se préparer pour deux grands événements la même année, on dit nous