On y va encore une fois. La reprise de l’épidémie de Covid-19, sensible à l’échelle de l’Europe, était prévisible, mais chacun a préféré regarder ailleurs. En une semaine, le nombre de nouveaux cas en France a augmenté de près de 50%, avec 45.700 nouvelles contaminations par jour durant la période du 12 au 18 juin (il était de 365.000 au plus fort de l’épidémie mi-janvier). Assouplissement des gestes de la barre dans les entreprises, les transports publics, les espaces festifs et récréatifs, etc. faible observance du deuxième rappel parmi les populations éligibles (c’est-à-dire, en France, les personnes avec des comorbidités de plus de 60 ans ayant reçu un premier rappel il y a plus de six mois) ; trois doses de vaccin. Le virus exploite ces défauts à volonté pour se faufiler et y prospérer. Lire aussi : Covid-19 : le gouvernement appelle à accélérer le deuxième vaccin boost avant la rechute
D’autant plus que les représentants les plus récents de la variante Omicron – BA.4 et BA.5 – ont acquis des avantages évolutifs : une transmissibilité accrue, par rapport à leur prédécesseur BA.2 (qui a déjà atteint des niveaux record de transmissibilité). et une nouvelle capacité de défense acquise par la vaccination ou des variantes précédentes – même d’Omicron lui-même dans sa première version, BA.1. Résultats : le tableau est similaire dans tous les pays européens. Reprise des cas, principalement due à la diffusion des sous-variantes BA.4 et surtout BA.5. Pour l’heure, cette recrudescence des infections ne se traduit pas par une augmentation significative des hospitalisations et des décès, mais par une légère augmentation. Seul le Portugal fait exception : touché plus tôt par la vague, il voit déjà, au bout de deux mois, commencer à reculer. Mardi 21 juin, le taux d’incidence a atteint 477 cas pour 100 000 habitants, soit une augmentation de 49 % par rapport à la semaine précédente, selon les dernières données de la Santé publique française (SpF). Cette reprise, amorcée au début du mois de juin, s’observe dans toutes les régions métropolitaines et pour presque toutes les tranches d’âge. Une personne infectée en infecte en moyenne 1,39 autres. Le sous-type BA.5 est désormais responsable de plus de la moitié de toutes les nouvelles infections. Du 12 au 18 juin, 45 697 nouveaux cas par jour ont été confirmés, selon la base de données des infections SI-Dep. Le taux de tests était de 1 993,6 pour 100 000 habitants (+ 6,2 % par rapport à la semaine précédente) et le taux de positivité était de 23,9 % (+ 4,2 points). Il ne vous reste plus qu’à lire 79,15% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.