Dès hier après-midi, le député Nupes-LFI Éric Coquerel, lui aussi récemment réélu en Seine-Saint-Denis, tenait le même discours à France Info. Il a estimé que sans majorité, Elizabeth Bourne ne pouvait plus “continuer à être Premier ministre”. Il a également indiqué qu’une motion de censure serait déposée à l’Assemblée nationale contre le gouvernement le 5 juillet, date à laquelle Elizabeth Bourne devrait prononcer un discours de politique générale et solliciter la confiance du demi-cercle.

Continuité et stabilité

Le député LR Aurélien Pradié a déjà annoncé qu’il ne voterait pas sur cette motion de censure. Il n’est actuellement pas question d’une coalition de l’opposition pour la chute du gouvernement. Cependant, des voix de droite, comme celle de Racida Dati hier soir lors de l’annonce des résultats, appellent également le Premier ministre à quitter Matinion. C’est le cas de Louis Alios, invité de France Inter ce lundi matin. “Il y a un choix crucial de Premier ministre qui doit être fait, qui permet une continuité politique et une stabilité politique qu’il n’aura pas”, a-t-il dit. En position de force avec 89 députés à l’Assemblée nationale, la Coalition nationale entend peser comme opposition et revendique, ce lundi matin, la présidence de la commission des finances, poste traditionnellement réservé à l’opposition.

Refonte

Dans le 3e arrondissement de Paris, le chef de la Renaissance Stanislas Guérini a été réélu par une courte majorité. Au micro de RTL ce lundi matin, il a exprimé son regret d’avoir vu certains de ses camarades – Christophe Castaner, Richard Ferrand, Amélie de Montchalin – être battus. Il a également défendu la position d’Elisabeth Borne à Matignon et a jugé la motion de censure peu probable. “Lorsqu’il y a une motion de censure, ceux qui la déposent doivent déposer une contre-motion et la voter. Je ne vois pas toutes nos oppositions voter pour la même motion de censure. » Sur le même sujet Législatives 2022 : Assemblée ingérable ?
Face au Nupes, en deçà de leurs attentes, mais qui pourrait être le premier groupe d’opposition s’il restait uni, et au RN, qui n’aurait pas imaginé atteindre un groupe d’environ 90 députés, les macronistes n’ont pas seulement acquis une majorité relative proche. Ce qui rend l’avenir très incertain