Les gobelets en plastique ne sont pas les seuls coupables : la version en carton, présentée comme une alternative au plastique, est également responsable de la libération de microplastiques. L’explication est simple : à des fins d’étanchéité, la paroi interne de ces gobelets en carton est en fait recouverte d’une fine couche de plastique, le polyéthylène (PE). En France, le gouvernement a fixé la teneur maximale en plastique autorisée dans les gobelets à usage unique à 15 % à partir de janvier 2022, avec l’objectif de “passer à zéro” d’ici le 1er janvier 2026… à condition d’avancer techniquement d’ici là, il est possible d’identifier des solutions alternatives. Cependant, s’ils permettent une réduction globale de l’utilisation du plastique, réduisant ainsi la pollution de l’environnement, les gobelets en carton avec film de polyéthylène ne sont pas une solution pour réduire l’exposition des consommateurs aux microplastiques, révèlent les quantifications des chercheurs chinois.
Une libération de centaines de microplastiques
Ainsi, ce dernier a comparé trois types de gobelets – ceux en plastique polypropylène blanc, ceux en plastique translucide à base de polyéthylène téréphtalate et ceux en carton, recouverts de polyéthylène -, qui reproduisent dans une série d’expérimentations certaines conditions de vie. réel : boisson chaude ou froide, agitation liée au transport, pause un peu trop longue… Les résultats montrent que, quelles que soient les situations testées, il y a eu un relargage de centaines de microplastiques. Cette étude ajoute “une pierre à l’édifice qui se construit sur les multiples sources d’exposition” aux microplastiques, souligne Muriel Mercier-Bonin, directrice de recherche Inrae à l’unité Toxalim à Toulouse, qui n’a pas participé à ces travaux. Il vous reste 46,01% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.