Posté à 15h02
                Vincent Larin La Presse             

D’abord timide, l’événement “Libérez vos seins”, qui doit débuter dimanche après-midi, a progressivement pris de l’ampleur à mesure qu’ils arrivaient les uns après les autres près du monument Sir George-ientienne Cartier. A quelques mètres de là, réunis comme chaque dimanche pour jouer au tam-tam, plusieurs hommes s’étaient alors dénudés du haut du corps en toute indifférence, preuve parfaite de l’existence d’un double poste entre les seins des mâles et des femelles, se disputaient. l’organisatrice de l’événement, Alice Lacroix. “Les hommes n’ont jamais eu à se battre pour sortir leurs T-shirts en public, donc c’est vraiment un mouvement pour l’égalité des sexes”, a-t-il plaidé. Alice Lacroix rappelle à juste titre que les femmes ont le droit d’être seins nus en public. “Les gens pensent que nous le faisons pour être sexy alors que nous revendiquons simplement notre droit de nous sentir à l’aise un jour au soleil”, a-t-il dit, ajoutant qu’il voulait revendiquer “leur droit d’exister”.

Une éducation à faire

Le 29 mai, dans un parc de Québec, une jeune femme, Éloÿse Paquet Poisson, a été arrêtée par la police pour avoir les seins nus. Elle a partagé son histoire sur Facebook, affirmant que la police avait admis qu’elle n’avait rien fait d’illégal. L’une des participantes à la manifestation de dimanche à Montréal, Béatrice, a déclaré qu’elle n’accusait pas la police d’être “simplement mal informée parce que c’est si courant que [les seins des femmes] être couvert “. “Je suis vraiment là pour dire : liberté, égalité”, dit-il. Si certains peuvent “réagir” à la vue des seins d’une femme en public, “tant mieux pour eux, mais cela ne doit pas paraître évident”, explique Béatrice, pour qui “il y a une question d’”éducation d’abord”. . Photo par Hugo-Sébastien AUBERT, La Presse

Un autre événement de ce genre

Venue également témoigner de sa solidarité envers Éloÿse Paquet Poisson, Susie Simard a raconté son histoire, semblable en tout point à celle de la jeune Québécoise. Le 16 juin, alors qu’elle était sans bikini sur une plage du parc du Lac-Leamy, en Outaouais, elle a été accueillie par deux surveillants qui étaient venus lui demander « pourquoi s’habiller parce que [qu’elle] il était nu. “J’ai dit non, je ne suis pas nue, je n’ai pas besoin de m’habiller, la moitié des gens ici sur la plage n’ont pas de bikini”, a-t-elle dit, encore choquée. Malgré l’intervention du responsable du parc puis des agents de la Gendarmerie Royale qui ont menacé de la “sortir du parc”, elle a finalement reçu un “avertissement” qu’elle a montré aux médias dimanche au Mont Royal. “On voit des jeunes filles se promener dans leurs petits bikinis en montrant leurs deux grosses fesses rondes, pas de problème, mais dès qu’on commence à montrer des seins, c’est tellement hypersexuel que par exemple, non, on n’a pas le droit de faire ça.” ça », se plaint Suzy Miron. Un événement similaire a eu lieu à Québec dimanche dans le parc Victoria, non loin de l’endroit où Éloÿse Paquet Poisson a été arrêtée.