• Lisez également : 8 choses que vous devez savoir sur les chèques de 400 $ et 600 $ • Lire aussi : L’inflation ralentit enfin en octobre aux États-Unis • Lisez aussi : Ralentissement de l’inflation : Wall Street explose de joie à l’ouverture Les faillites ont bondi de 22,5 % chez les ménages canadiens en septembre, selon de nouvelles données du gouvernement fédéral. Ainsi, 9 441 faillites ont été enregistrées cette année contre 7 705 en 2021, selon le Bureau du surintendant des faillites Canada. Ces chiffres comprennent à la fois les faillites personnelles et les propositions de consommateurs, où les règlements sont négociés avec les créanciers, ces derniers représentant près des trois quarts de toutes les faillites de consommateurs. La situation est encore pire pour les entreprises, où les faillites et les propositions aux créanciers ont augmenté de 37 % en septembre par rapport à un an plus tôt. Selon Pierre Fortin, président de l’administrateur en insolvabilité Jean Fortin et Associés, l’augmentation des faillites est un retour du niveau particulièrement bas enregistré durant la pandémie. « Nous avons eu deux fois moins de cas d’insolvabilité que pendant la pandémie. On voit qu’il y a une certaine exubérance. Au niveau business, nous sommes à -13% de ce que nous avions en volume avant la pandémie. Au niveau individuel nous sommes à -40% de ce que nous avions avant la pandémie. On voit que les ménages canadiens résistent beaucoup mieux à ce qui se passe que les entreprises, qui sont dans une situation bien pire, surtout les petites et moyennes entreprises », observe Pierre Fortin.
Alors que les fonds publics ont grandement aidé les ménages, Pierre Fortin souligne que les créanciers ont aussi fait preuve de plus de souplesse. “Ajoutez à cela le fait que les gens ne pouvaient pas dépenser, nous avions un taux d’épargne record”, ajoute-t-il. Les économistes estiment que la situation va continuer à se détériorer dans les mois à venir. Alors que les consommateurs ont beaucoup épargné pendant la pandémie, la hausse de l’inflation et le retour à des dépenses “normales” font augmenter significativement le taux d’endettement. “Les personnes ayant de grosses hypothèques pourraient en subir les conséquences après Noël ou au printemps prochain, quand on aura épuisé toutes les options, à savoir le bas de laine et les cartes de crédit”, conclut Pierre Fort.