La pénurie de chauffeurs et d’agents de maintenance à la SNCF suscite à nouveau les foudres des syndicats. Même si le ministre des Transports Clément Beaune a promis “d’accélérer la formation et le recrutement”, les travailleurs sont épuisés et peinent à se faire entendre. Tout commence avec le lancement du RER de Strasbourg, REME, prévu le 12 décembre. « C’est une excellente nouvelle dans un contexte d’inflation et de perte de pouvoir d’achat. Nous soutenons pleinement ce projet”, assure Régis Hoffmann. Mais “le problème de manque d’effectifs ne permet pas d’absorber l’augmentation de la charge de travail” associée à cette initiative, nuance le secrétaire général CFDT Grand Est des chemins de fer. À VOIR AUSSI – Grève RATP ce jeudi : à quoi s’attendre ? Lire aussi La SNCF envisage de limiter ses hausses de prix Au niveau du personnel, “il manque au moins 1/3 des mainteneurs et environ 80 conducteurs de train”, souligne le syndicaliste. Le personnel de conduite est également touché par cette pénurie et “les agents de la circulation sont sur le fil du rasoir”, prévient-il. Il y a donc des pourparlers entre CFDT Cheminots et SNCF, mais pour le syndicat “l’entreprise est sur l’autruche alors qu’elle est responsable du gâchis qu’elle a créé”. Si aucun accord n’intervient entre les deux parties, Régis Hoffmann n’exclut pas une grève débutant vers le 12 décembre, date de mise en place du RER de Strasbourg. “Ce serait un mouvement de masse car tout le monde en a marre et cela pourrait durer plusieurs semaines”, prévient le secrétaire général. Cela perturberait-il les fêtes de fin d’année ? Contactée, la SNCF ne nous a pas répondu. Veuillez donc répondre dans quelques jours, à la fin des négociations.