Publié à 18h36 Mis à jour à 19h04.
Camille CAMDESSUS Agence France-Presse
Après avoir échoué à prendre le Sénat, le Parti conservateur ne disposera toutefois que d’une très courte majorité à la chambre basse, loin de la “vague géante” promise par Donald Trump, qui a pourtant annoncé mardi soir une nouvelle candidature. Maison. Les lieutenants de l’ancien président ont en fait obtenu des résultats plus que mitigés lors des élections de mi-mandat. PHOTO DE KEVIN LAMARQUE, REUTERS Le président américain Joe Biden NBC, CNN, Fox News et CBS ont prévu mercredi que les républicains avaient désormais au moins 218 sièges à la Chambre, soit une majorité de sièges. Si les prédictions des médias américains se confirment avec tous les sièges, la performance de Joe Biden sera la meilleure cote d’un président depuis plus de 20 ans, tant cette élection porte traditionnellement sur le pouvoir qui existe.
Démêler
Cette très faible majorité républicaine à la chambre basse risque aussi de compliquer considérablement son administration. Le poids lourd du Parti conservateur, Kevin McCarthy, a été nommé par ses pairs mardi pour se présenter à la présidence de la Chambre des communes, mais son avenir politique dépendra des élections dangereuses de janvier.
PHOTO EVELYN HOCKSTEIN, REUTERS
Président de la Chambre Kevin McCarthy
“L’ère du régime démocratique est révolue”, a-t-il cependant averti.
Avec une Chambre républicaine et un Sénat démocrate, le parti de Joe Biden ne pourra pas faire avancer de nouveaux grands projets.
Mais leurs adversaires non plus.
Mais les républicains avaient menacé d’abroger certaines mesures adoptées sous Joe Biden s’ils reprenaient le contrôle des deux chambres. Ils souhaitaient notamment revoir les fonds alloués aux services fiscaux pour le recrutement de nouveaux fonctionnaires ou pour certaines réformes dans le monde de l’éducation.
Ils prévoyaient également d’attaquer le droit à l’avortement ou la législation sur les armes à feu, ce qui inciterait Joe Biden à utiliser son veto.
mur rouge
Le président de 79 ans ne sera finalement pas obligé de camper dans cette posture défensive. Et, au contraire, il devrait user de ses talents de négociateur, hérités de sa longue carrière de sénateur, pour éviter, notamment, une paralysie de l’administration fédérale (le fameux “shutdown”).
Mais la main tendue du président risque de heurter un mur rouge, la couleur des conservateurs.
Même avec une faible majorité à la Chambre, les républicains auront également un pouvoir de surveillance important, qu’ils ont promis d’utiliser pour une série d’enquêtes sur la gestion par Joe Biden de la pandémie ou du retrait de l’Afghanistan.
Ils pourraient également poursuivre le fils de Hunter, accusé d’avoir utilisé son nom pour faire des affaires en Ukraine et en Chine.
Le parti conservateur entend exploiter toute faille démocrate potentielle en organisant l’élection présidentielle de 2024. Et en déclarant sa candidature mardi, Donald Trump a lancé une course acharnée à l’investiture du parti.