Il a également réitéré son intention de briguer un second mandat en 2024, ajoutant qu’il le confirmerait au début de l’année prochaine. Alors que les résultats définitifs des élections ne sont pas encore connus, Joe Biden a clairement apprécié la solide performance des démocrates et a envoyé un message de stabilité aux républicains. Alors que la presse et les experts prévoyaient une énorme vague rouge, cela ne s’est pas produit, a-t-il déclaré, faisant référence à la couleur du Parti républicain tout en reconnaissant la frustration de nombreux électeurs, notamment face à l’inflation. Joe Biden s’exprimait un jour après les élections de mi-mandat au cours desquelles son parti a limité les dégâts dans un sondage traditionnellement difficile pour le parti au pouvoir, considéré comme un test de son avenir politique. Le leader démocrate s’est dit prêt à travailler avec l’opposition républicaine, se disant ouvert à toutes les bonnes idées, mais a tracé plusieurs lignes rouges sur la Sécurité sociale, l’avortement ou encore le changement climatique.
La vague rouge n’a pas eu lieu
Près de 24 heures après la fermeture des premiers bureaux de vote, l’Amérique attendait toujours de connaître le sort de plusieurs élections décisives et âprement disputées, comme en Arizona ou au Nevada. Mais les républicains ont pu prendre le contrôle, quoique de justesse, de la Chambre des représentants, tandis que le sort du Sénat restait en suspens. Prudemment, les grands médias américains se sont bien gardés d’annoncer leurs prévisions pour le contrôle de la Chambre des représentants de 435 sièges, avec une majorité de 218. La vague rouge qu’attendaient les républicains ne s’est donc pas matérialisée, privant sans doute Donald Trump d’un tremplin dans sa volonté de reconquérir la Maison Blanche. Silencieux toute la matinée, l’ancien président a fait une rare confession, reconnaissant des résultats quelque peu décevants sur son réseau social Truth Social. Ron DeSandis, réélu gouverneur de Floride, est considéré comme candidat à l’investiture présidentielle républicaine de 2024 face à un certain Donald Trump. Photo : Reuters/Marco Bello Plusieurs de ses lieutenants ont été touchés. Et l’un de ses rivaux potentiels pour l’investiture républicaine, le gouverneur de Floride Ron DeSantis, 44 ans, a volé la vedette en remportant une réélection écrasante. Le sénateur républicain Kevin McCarthy, qui devrait succéder à Nancy Pelosi comme prochaine présidente de la Chambre en cas de victoire, lui a assuré que son parti reprendrait la Chambre des représentants de mardi soir à mercredi.
Résultats attendus
Si la victoire se confirme, les républicains ont déjà annoncé la couleur : ils tenteront de détruire le programme de Joe Biden et ont promis de lancer des enquêtes sur sa gestion du pouvoir. Au Sénat, où les démocrates détenaient une très faible majorité avant le scrutin, il faudra sûrement plusieurs jours, voire semaines, pour qu’une majorité se dégage. L’Arizona et le Nevada étaient encore indécis la nuit. Et en Géorgie, comme en 2020, les électeurs feront des heures supplémentaires, aucun candidat – le pasteur Raphael Warnock, actuel sénateur, et l’ancienne star du football américain Herschel Walker – n’ayant obtenu 50 % des voix. Un nouveau vote est déjà prévu le 6 décembre. Les démocrates ont arraché aux républicains l’un des sièges les plus disputés du scrutin, la Pennsylvanie, remporté par John Fetterman. Du côté des gouverneurs, après avoir pris deux sièges aux républicains (dans le Maryland et le Massachusetts), le camp démocrate n’avait pas dit son dernier mot même en Arizona, où le résultat de la course entre le trumpiste Lake Curry, en tant que favori, et la démocrate Katie Hobbs est restée non identifiée. Dans cette situation, il y a eu des problèmes techniques, mais l’élection n’a pas été truquée, ont insisté mercredi les autorités locales. De plus, les défenseurs du droit à l’avortement étaient ravis d’enregistrer des victoires historiques, y compris dans le Kentucky ultra-conservateur, lors des référendums organisés à la suite de la décision de la Cour suprême en juin. Les Américains ont envoyé un message clair et sans équivoque qu’ils veulent préserver notre démocratie et protéger le droit de choisir dans ce pays, a souligné le président Biden.