Pour faire “beaucoup mieux et beaucoup plus” dans la lutte contre les phénomènes gangs. C’est la devise de Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris, alors qu’il s’est déplacé ce samedi au commissariat du 17e arrondissement de Paris après la mort d’un adolescent de 16 ans la nuit précédente. L’affaire de “rivalité de gangs” est en effet privilégiée dans cette attaque meurtrière, selon une source policière et une source proche du dossier.

Événement “dramatique”

Vendredi vers 21h20, les services de police ont été appelés dans cette zone du nord-ouest de la capitale “pour une bagarre avec une quinzaine de jeunes et une idée de couteaux et autres armes par destination”, précise la même source policière. . Sur place, la victime, blessée au ventre, est “connue” des autorités. Malgré l’intervention des secours, l’adolescent de 16 ans est décédé des suites de ses blessures. Le maire du 17e arrondissement, Geoffroy Boulard, exprime pour sa part ses regrets pour un “événement très grave, dramatique et criminel sur le boulevard Berthier (…) Nous avons le cœur brisé”.

“Éviter le ‘retour’”

Afin de rassurer les habitants du quartier, le préfet de police a annoncé lors d’un point presse que les effectifs de police seront renforcés dans le 17e arrondissement pour “éviter une bagarre ‘come-back’” dans les prochains jours. Les suspects de cette attaque meurtrière sont toujours activement recherchés, aucune arrestation n’a été effectuée à ce stade, a précisé la source proche du dossier. Une enquête pour homicide en bande organisée est en cours d’ouverture et confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris, a indiqué le parquet de Paris. Dans la lutte contre les gangs apparents, Laurent Nuñez a toutefois jugé “positifs” les résultats du plan interministériel lancé en juin 2021 avec une réduction de 13% des conflits en 2022 au niveau national, passant d’environ 300 à 265. La police préfectorale, à travers l’unité spéciale , surveille 45 gangs en région parisienne, dont 17 à Paris.