Cette fois, tout s’est passé comme prévu. La réforme du marché européen du charbon, au cœur de l’accord vert européen, qui s’est retiré il y a quinze jours au Parlement européen, est de nouveau sur les rails. Mercredi 22 juin, les eurodéputés ont en effet approuvé, par 439 voix (157 contre, 32 abstentions), un projet de directive qui rendrait le pacte vert plus efficace et augmenterait ainsi les chances de succès de l’Union européenne (UE). neutralité carbone d’ici 2050. Les nouvelles règles décidées par les élus pour ce marché (dit ETS, pour Emissions Trading Scheme), dans lequel les acteurs échangent dans les secteurs les plus polluants (chimie, production d’électricité, industrie papetière, sidérurgie, cimenterie, sidérurgie, etc.). .) Les autorisations d’émissions de CO2 devraient entraîner une réduction de 63 % des émissions des constructeurs concernés d’ici 2030 par rapport à 2005.

Vers un compromis définitif

Cette réforme fait partie d’un paquet législatif présenté par la Commission le 14 juillet 2021 sur la mise en œuvre du changement climatique, qui permettra à Twenty-seven de réduire les émissions de CO2 de 55% d’ici 2030 et de se conformer à l’Accord de Paris sur le climat. Les États membres devraient se prononcer sur cet ensemble de quatorze projets de loi le 28 juin. Le Parlement européen a déjà retenu huit d’entre eux et prévoit d’achever son examen d’ici la fin de l’été. Des négociations peuvent alors s’engager entre les deux colégislateurs afin de trouver un compromis définitif. Le 8 juin, lors d’une session plénière psychodramatique à Strasbourg, les eurodéputés ont contesté, par des jeux d’alliances successifs et contre nature, la montée en puissance de l’ETS, qui représente désormais 40 % des émissions de gaz à effet de serre des Vingt-Sept. Ils n’ont pas été en mesure de décider d’une date à partir de laquelle les industriels européens les plus polluants n’auront plus de droits gratuits, droits que les entreprises reçoivent chaque année pour ne pas être désavantagées par rapport aux importations en provenance de pays tiers sans marché du carbone. Les Européens veulent y mettre un terme, d’autant que leur suppression doit s’accompagner de la mise en place d’une taxe carbone à la frontière censée protéger les industriels concernés d’une concurrence déloyale en dehors de la Communauté. Lire aussi : Article pour nos abonnés Le Parlement européen rejette une réforme clé pour atteindre la neutralité carbone
Les conservateurs du PPE, qui portaient les arguments des entreprises les plus réticentes au changement, souhaitaient la suppression des quotas libres le plus tard possible : ils tablaient sur 2034 quand la Commission visait 2035 et les Verts visaient 2030. Ses libéraux Renew et le S&D Les sociaux-démocrates se divisent. Entre autres, les délégations italienne et espagnole de ces deux groupes souhaitaient freiner une transition écologique qu’ils craignaient d’être coûteuse pour leur économie. Vous devez lire 52,22% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.