Autun, Gueugnon, Montceau, Mâcon ont été les villes choisies par la CGT pour sa journée de mobilisation, ce jeudi 10 novembre, pour demander des augmentations de salaire, mais aussi pour demander de ne pas changer l’âge de la retraite. Patrick Martin et Sébastien Gautheront (lire sa déclaration sous les photos) s’exprimait devant ALTO, avant un défilé dans la ville qui empruntait l’avenue de l’Europe, avec un arrêt devant l’usine SAFRAN et une courte allocution Déclaration de Sébastien Gautheron : Depuis des mois, les ouvriers de tous les professions se mobilisent pour obtenir des hausses de salaires généralisées L’inflation galopante frappe de plus en plus toutes les familles qui craignent l’hiver et les factures énergétiques voient exploser les prix de l’alimentation, de l’essentiel ou du carburant. Cependant, le gouvernement ne répond aux urgences sociales et à la montée des inégalités que par des mesures inefficaces telles que la loi sur le pouvoir d’achat. Il poursuit même ses plans de régression sociale en matière de droit au chômage et de report de l’âge de la retraite. Les entreprises reçoivent de plus en plus d’aides de l’État – le montant est estimé à plus de 157 milliards d’euros cette année. Les grandes entreprises comme TotalEnergies versent de plus en plus de dividendes à leurs actionnaires, le gouvernement et le Medef, main dans la main, s’attaquent même au droit fondamental de grève et aux libertés civiles avec des chèques ouvriers contre les grèves majoritaires dans les raffineries. Les travailleurs impliqués dans les mouvements sociaux restent déterminés. Seules les mobilisations issues de la grève dans les entreprises ou les services obligent ces derniers à ouvrir des négociations. De nombreuses industries bénéficient également de belles avances salariales grâce à ces rapports de force. L’augmentation des salaires est nécessaire pour obtenir de bonnes pensions à 60 ans. Une augmentation générale des salaires signifie plus de cotisations sociales. être protégé en cas d’accidents du travail et de maladies professionnelles, d’invalidité. Il vaut aussi mieux vivre et vieillir à la retraite. Face au projet injuste de réforme des retraites rejeté par la grande majorité de la population, la CGT fait des propositions alternatives pouvant être financées par une autre répartition des richesses. Pour lutter et gagner, il faut s’unir, s’organiser pour agir collectivement. le pouvoir qu’on se donne avec le syndicalisme, c’est aussi un vote, pour donner du poids au syndicat – notamment dans les négociations – et pour de bons accords, votons CGT aux prochaines élections professionnelles. Défendre de bonnes pensions à 60 ans et avant pour tous les emplois pénibles. Obtenir des augmentations de salaire, un salaire minimum et un ajustement automatique de tous les niveaux de rémunération au coût de la vie. Dans le secteur public et privé, dans les petites PME comme dans les grandes, la demande de l’EAD réclame votre dette, l’argent est là, on sait où il est. Si vous êtes une petite PME, prévenez UL, UD, les grands syndicats, formez les syndicats CGT, syndiquez-vous. Ensemble, nous pouvons et devons réaliser des augmentations dans toutes les cases. N’oubliez pas : si vous vous battez, vous n’êtes pas sûr de gagner, mais si vous ne vous battez pas, vous êtes sûr de perdre. Tous ensemble nous vaincrons C’est urgent et possible dès maintenant ! Pour les salaires, la CGT exige – un salaire minimum de 2 000 € bruts – l’introduction de l’échelle mobile des salaires, c’est-à-dire une disposition qui entraîne une revalorisation automatique des salaires en fonction de la hausse des prix, – une augmentation automatique de tous les salaires minima secteurs où le salaire minimum est augmenté ; – démarrage (ou redémarrage) immédiat des négociations salariales dans les branches, les entreprises et l’administration publique pour augmenter tous les salaires ; – reconnaissance des diplômes lors du recrutement ; – paiement de la qualification au même niveau, quel que soit le secteur dans lequel on travaille