L’usage du burkini reste interdit dans les piscines municipales de Grenoble. Le juge des sections du Conseil d’Etat, confisquées à la mairie de Grenoble, a confirmé, mardi 21 juin, la suspension, prononcée par le tribunal administratif, de l’ordonnance votée par la mairie de Grenoble. Dans son arrêté, le Conseil d’Etat considère que, “contrairement au but affiché de la ville de Grenoble, l’adaptation du règlement intérieur de ses piscines municipales n’avait pour objet que de permettre l’usage du burqini afin de satisfaire une réclamation à caractère religieux et, à cet effet, il déroge, pour une catégorie d’usagers, à la règle commune, établie pour des raisons d’hygiène et de sécurité, de porter des maillots de bain près du corps ». « Le nouveau règlement intérieur de la piscine municipale de Grenoble porte atteinte au respect par les autres usagers de règles de droit commun très différentes, et donc au bon fonctionnement du service public, et porte atteinte à l’égalité de traitement des usagers, si bien que la neutralité du service public est défavorisée. danger », ajoute-t-il. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés “laïcité”, de “l’école sans Dieu” à la polémique sur le burkini
Darmanin dénonce le “communautarisme” d’Eric Piolle
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a salué la décision sur Twitter, estimant que le “communautarisme” d’Eric Piolle avait été “définitivement entériné par le Conseil d’Etat” dans “une victoire de la loi séparatiste, de la laïcité et pas seulement de l’ensemble de la République”.
Le 16 mai, la municipalité a adopté un amendement au règlement intérieur des piscines, qui autorisait l’usage du burkini. Très controversée, la décision a été approuvée à une majorité très limitée. Mais le 25 mai, la décision a été suspendue par le tribunal administratif de Grenoble, qui a été confisquée par la préfecture de l’Isère.
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