Si tout se passe bien pendant le vol d’essai de trois semaines, la capsule de l’équipage se lancera en orbite autour de la Lune, puis reviendra sur Terre en décembre. Après des années de retards et des milliards de dépassements de coûts, la fusée Space Launch System (SLS) a finalement décollé avec succès du Kennedy Space Center de Floride mercredi. La capsule Orion était perchée au sommet et moins de deux heures après le début du vol, elle a quitté l’orbite terrestre. Le lancement a été retardé à plusieurs reprises, notamment en raison de fuites de carburant qui ont obligé les équipes de la NASA à renvoyer l’imposante boule de feu vers le hangar. Le passage de l’ouragan Ian, fin septembre, avait aussi forcé le stockage du missile. Cependant, le SLS a résisté aux conditions extérieures lorsque Nicole a balayé la Floride la semaine dernière avec des rafales de plus de 130 km/h. Bien que le vent ait causé quelques dégâts, les autorités ont donné le feu vert pour le lancement. Environ 15 000 personnes se sont rassemblées sur le site de lancement pour regarder la suite tant attendue du projet Apollo, qui a vu 12 astronautes marcher sur la lune de 1969 à 1972. Des acclamations ont accompagné le lancement du missile mercredi alors qu’il laissait une énorme traînée de flammes dans son sillage. Le décollage a marqué le lancement du programme d’exploration lunaire Artemis de la NASA, du nom de la sœur jumelle mythologique d’Apollon. L’agence spatiale américaine prévoit d’envoyer quatre astronautes autour de la Lune lors de son prochain survol en 2024, et d’y faire atterrir des humains dès 2025.