Dans ce message, adressé le 17 juin à quelques centaines d’enseignants-rédacteurs de droit public – dont Le Monde disposait d’une copie -, Stéphane Braconnier soutient le “caractère insolite, voire extraordinaire, de la demande”, qu’il a dit avoir “confisquée”, sans préciser l’origine de cette référence. Explique que l’arrivée de l’ancien ministre de l’Education nationale « prendrait la forme d’un transfert de l’université Paris-III [Sorbonne-Nouvelle], où il est détaché, à un emploi spécial et nouvellement créé ». Ce poste “resterait définitivement acquis” à l’université Paris-Panthéon-Assas, explique M. Braconnier.
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Le président a ajouté qu’il était “favorable” à “cette éventualité” qui devrait être “soigneusement envisagée”. “Il est possible d’offrir quelques avantages à l’université Paris-Panthéon-Assas”, précise-t-il. L’arrivée d’un ancien ministre dans nos effectifs contribue d’abord, de manière générale, au prestige et donc à l’attractivité de notre établissement. « Sans compter que » la présidence [de l’établissement] pourrait bénéficier des contacts et du savoir-faire institutionnel de M. Blanquer, a-t-il déclaré. “Ce serait particulièrement précieux à un moment où de nombreux projets à grande échelle démarrent.”
Sur le plan scientifique, cette fois M. Blanquer, Ph.D., agrégé de droit public, est titulaire d’une maîtrise de philosophie et d’un DEA de science politique, et participe ainsi au développement d’un des champs disciplinaires de référence de la universitaire », estime M. Braconnier. Entre 1998 et 2004, l’ancien ministre de l’Éducation nationale a dirigé l’Institut d’études avancées en Amérique latine à l’université Sorbonne-Nouvelle.
Programme accéléré
Face au tollé de ce qui ressemble à un coup franc, Jean-Michel Blanquer s’est défendu au Monde le 21 juin : il a enseigné dans plusieurs établissements, dont Paris-Panthéon-Sorbonne, Tours, Sciences Po Lille et Sorbonne-Nouvelle, jusqu’à son nomination au poste de recteur de la Guyane en 2004. Si cela se produit, il sera entériné par les instances universitaires compétentes », poursuit l’ancien ministre, avant de conclure par « un non-incident », à savoir « le retour au corps du professeur et serviteur de l’État ». Il ne vous reste plus qu’à lire 52,91% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.