Les socialistes du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, ont essuyé, dimanche 19 juin, un nouveau revers électoral dans leur ancien fief d’Andalousie (Sud), lors d’importantes élections régionales, qui ont mis la droite au pouvoir en un an et demi. des prochaines élections nationales. Selon les résultats définitifs, le Parti populaire (PP, droite), dont le candidat Juan Manuel Moreno préside la région depuis 2018, a remporté la majorité absolue au parlement andalou avec 58 sièges sur 109, contre 30 pour le Parti socialiste. (PSOE), tandis que la gauche radicale, avec laquelle il règne à Madrid, s’est effondrée (7 sièges contre 17 en 2018). Le Vox (extrême droite) compte 14 élus (deux de plus que lors de la dernière élection). Les centristes de Ciudadanos ont disparu du parlement régional. Ce revers est le troisième causé par la droite à la gauche espagnole aux élections régionales, après celui de Madrid en mai 2021 et celui de Castille-et-Léon en février. Ce succès place le nouveau leader du PP, Alberto Nuñez Feijoo, en position de force en vue des prochaines élections nationales, prévues fin 2023. Lire aussi : Cet article est pour nos abonnés Ancien fief socialiste, l’Andalousie est ancrée à droite
“Coup dur” pour la gauche, PP “dans une bonne dynamique”
Région la plus peuplée du pays, avec 8,5 millions d’habitants, l’Andalousie est un ancien fief historique des socialistes, qui l’ont gouvernée sans interruption de 1982 jusqu’aux dernières élections régionales en 2018. Éclaboussées par un scandale de corruption, elles ont ensuite été expulsées du pouvoir. d’une coalition formée entre le PP et les centristes de Ciudadanos, soutenus au parlement régional par le parti d’extrême droite Vox.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés En Andalousie, l’interminable attente des jeunes Marocains
L’Espagne n’a pas échappé à la hausse des prix qui a touché de nombreux pays, notamment après la guerre en Ukraine. Cette situation a poussé le gouvernement à annoncer un paquet comprenant une aide au carburant, mais en vain pour le moment.
Mettant Pedro Sanchez dans une position difficile, limitant la progression de Vox et éliminant les Ciudadanos, qui n’ont pas remporté de sièges, PP a remporté tous les comptes en Andalousie. Obtenir la majorité absolue lui évitera en effet de devoir gouverner en coalition avec Vox, comme il aurait dû le faire récemment en Castille et Leon.
Faible progression du parti d’extrême droite Vox
L’extrême droite était alors entrée pour la première fois dans un gouvernement régional, doté de larges pouvoirs, depuis la fin de la dictature de Franco en 1975. Une troisième force politique nationale, la Vox, qui avait fait son apparition sur la scène politique espagnole lors des élections régionales andalouses de 2018. s’est beaucoup appuyé sur le scrutin de dimanche, mais a fait peu de progrès avec quatorze députés régionaux contre douze il y a quatre ans.
Une nouvelle alliance avec Vox aurait affaibli Alberto Nuñez Feijoo, qui a pris la tête du PP début avril, défendant une ligne modérée. “L’Andalousie nous montre une voie”, celle de “la mesure, du dialogue, du progrès social”, avait-il récemment déclaré, tandis que Juan Manuel Moreno avait appelé à un “vote utile” pour un “gouvernement fort”, ce qui n’est pas “une condition” . par Vox.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le nouveau leader de la droite espagnole face à la montée de l’extrême droite
“Il y a une stratégie très visible” pour que le PP se présente comme une “alternative raisonnable” aux socialistes à l’approche des prochaines élections nationales, “un choix de centre-droit”, selon Oscar Garcia Luengo, responsable politique professeur de sciences à l’Université de Grenade. .
Le monde avec l’AFP