GOUVERNEMENT – La pression monte autour de Damien Abad. Près de 200 femmes, élues, journalistes, féministes, artistes, appellent à la démission de la ministre des Solidarités dans une tribune publiée par Le Monde ce lundi 20 juin, dans le but de les accuser de violences sexuelles. “La question est simple : Damien Abad peut-il, comme ses fonctions l’exigent, incarner l’intérêt général ?” demandent les signataires du forum lancé par l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique et l’association féministe #WeAll. “Serait-ce alors que trois femmes l’accusent de viol ou de tentative de viol et que de nombreuses personnes, dont des élus républicains, ont témoigné d’un comportement totalement déplacé ?” Rossignol (PS), Alice Coffin (écologiste) et Clémentine Autain (LFI). Une centaine de femmes se sont rassemblées lundi place du Châtelet à Paris pour exiger la démission du ministre de l’Intérieur Géral Darmanin.
Damien Abad dénonce un “journal soigneusement sélectionné”
“Nous voulons attirer l’attention sur l’énorme fossé entre la deuxième pseudo-grande cause du quinquennat d’Emmanuel Macron et le gouvernement en cours de Gérald Darmanin et Damien Abad, deux hommes accusés de viols et de violences sexistes au gouvernement”, a-t-il ajouté. expliqué. . Fatima Benomar, de #NousToutes. De son côté, Damien Abad a réfuté les accusations portées contre lui à Mediapart, dénonçant le “calendrier judicieusement choisi” et le “parti pris” de l’enquête du journal. “Afin de réduire ces violences, les hommes qui les commettent doivent comprendre la gravité et la criminalité de leurs actes. “Si les ministres peuvent agir en toute impunité, un chèque blanc semble être envoyé à tous les autres.” « Dans une entreprise, si une personne accusée de harcèlement sexuel était protégée par son employeur, maintenue en place, sans enquête interne, sans mesures conservatoires, sans licenciement préventif pendant l’enquête, la responsabilité de l’entreprise pourrait être engagée. “… Pourquoi les ministres devraient-ils être au-dessus des lois imposées à toute la société ?”, poursuit le texte. Les signataires exigent “la démission immédiate de Damien Abad et de toute personne impliquée dans des violences sexuelles avec un mandat politique”. Damien Abad, l’ancien chef de file des députés Les Républicains qui s’est rallié à Emmanuel Macron après la présidentielle, a été réélu dimanche député de l’Ain, avec 57,86 % des voix contre le candidat Noupes. À lire aussi Le HuffPost : Abad, Darmanin… La rage féministe contre le “gouvernement de la honte”