Nouvelle surprise pour Bayer. Mardi 21 juin, la Cour suprême des États-Unis a rejeté l’appel de Monsanto, qui appartient au groupe allemand depuis 2018, rendant définitive sa condamnation à payer 25 millions de dollars (plus de 23 millions d’euros) à un retraité qui a accusé O herbicide Mise à jour sur le cancer. Selon la coutume, la cour suprême n’a pas motivé sa décision, ce qui risque d’avoir de lourdes conséquences pour le groupe, visé par plus de 30 000 plaintes similaires. “Bayer s’oppose respectueusement à la décision de la Cour suprême [mais] “Il est tout à fait prêt à faire face au risque juridique lié à d’éventuelles futures plaintes aux Etats-Unis”, a indiqué le groupe dans un communiqué. Le groupe Bayer a déclaré avoir alloué 4,5 milliards de dollars supplémentaires pour traiter de nouveaux processus. L’entreprise déclare “vous n’admettez aucune erreur ni responsabilité” et “continue de soutenir les produits Roundup, un outil précieux pour une production agricole efficace dans le monde entier”. Lire aussi Article pour nos abonnés Roundup : Bayer va débourser 10 milliards de dollars pour abandonner les poursuites, mais ne reconnaît aucun acte répréhensible
Le choix de la Cour de ne pas intervenir laisse la condamnation de Monsanto en appel dans le procès intenté par Edwin Hardeman, qui a reçu un diagnostic de lymphome non hodgkinien en 2015. M. Hardeman a été l’un des premiers plaignants à attaquer Monsanto en accusant son groupe Mansanto d’avoir induit les utilisateurs en erreur dans affirmant que le produit à base de glyphosate était inoffensif. Lire aussi Article destiné à nos abonnés Le glyphosate peut perturber la microflore à très faible dose, selon une étude internationale

Dévaluation et intimidation

Dès lors, Monsanto a toujours insisté sur le fait qu’aucune étude n’avait conclu à la dangerosité du glyphosate et du Roundup, commercialisés dans les années 1970. cancérogènes, cependant, avaient classé le glyphosate comme “potentiellement cancérogène” pour l’homme. La révélation, en 2018, dans le cadre des poursuites contre Monsanto, de nombreux documents internes de l’entreprise américaine – les “Monsanto Papers” – soulignait également ses nombreuses manœuvres pour influencer le savoir-faire public sur le glyphosate, pour sous-estimer le CIRC, pour intimider certains scientifiques ou même rédiger des études scientifiques sans apparaître à ses signataires. Lire aussi Article pour nos abonnés Glyphosate, savoir-faire et méfiance
Le monde avec l’AFP