L’intrigue avait une faiblesse : elle nécessitait des complices. Des complices aussi indifférents à la loi, à la Constitution et à l’histoire américaine que Donald Trump. Pendant la période de transition, fin 2020, l’actuel président et son équipe ont tenté de renverser le résultat de l’élection présidentielle remportée par Joe Biden. C’est pourquoi ils ont voulu promouvoir l’intimidation et la manipulation des listes électorales alternatives et frauduleuses dans certains États clés, pour les faire respecter dans les assemblées locales, avant d’être envoyés au Congrès pour certification. Il appartenait à quelques dirigeants inébranlables et courageux de résister à cette tentative et de maintenir l’intégrité du scrutin. À lire aussi : Article pour nos abonnés Capitol Attack : une plongée choc dans les mensonges de Donald Trump
Cette campagne dans de nombreux États – Arizona, Michigan, Géorgie, Pennsylvanie, Nouveau-Mexique, etc. – était le thème central de la quatrième réunion publique de la commission d’enquête sur l’attentat du Capitole, mardi 21 juin. Le tableau général de la tentative de putsch est terminé. Ronna McDaniel, présidente du Comité national républicain, a témoigné dans une vidéo de l’implication immédiate de Donald Trump. Il l’avait appelée pour demander l’aide du parti pour établir des listes électorales alternatives.

Menaces et intimidation

Une fois de plus, les républicains ont été des témoins inestimables pour le comité, tout comme Russell “Rusty” Bowers. Le président de la convention de l’Arizona a soutenu la candidature de Donald Trump, mais c’est aussi un chrétien ardent, animé par un sens aigu du bien, du mal et de la Constitution, “inspiré par Dieu”. Il a décrit comment l’ancien président lui-même, à deux reprises, ainsi que l’avocat Rudolph Giuliani et le conseiller juridique John Eastman, ont tenté de le convaincre dans leur travail. “Je ne voulais pas être utilisé comme un pion”, a-t-il résumé, avec dignité. Il l’a payé cher. Affichage d’informations personnelles sur les réseaux sociaux, menaces, pressions physiques devant chez lui : la même méthode qu’ailleurs. Rusty Bowers a déclaré que son bureau avait reçu 20 000 courriels et des dizaines de milliers de messages de partisans du président. Il a été accusé d’être corrompu et pédophile par les haut-parleurs de son quartier. Lire aussi : Attaque du Capitole : les élus racontent la pression du Trump Camp pour annuler l’élection de Joe Biden
Au téléphone, Donald Trump et Rudy Giuliani ont interrogé l’élu pour les milliers de suffrages exprimés sur les morts, les centaines de milliers d’électeurs non inscrits. Rusty Bowers a demandé des preuves. Ils ne sont jamais venus. “Nous ne sommes pas tous républicains”, lui a dit Rudy Giuliani. Je pensais qu’ils nous accueilleraient mieux. » Il ne vous reste plus qu’à lire 65,93% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.